Funérailles de

Léon Labonté

Église de Saint-Bonaventure

Le 22 novembre 2003

«Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort n'existera plus.» (Apoc. 21.4)

«En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ses petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.» (Mat 25,40)

  

        Hommage à notre père, Léon

Papa, en raison de son côté timide, aurait été le dernier à accepter qu’on parle de lui en public.  Mais on ne pouvait pas le laisser partir sans dire ce qu’il a été pour nous.

Imaginons un samedi soir du mois de mai 1950.  Dormait-il dans son lit à la ferme de ses parents, Eva et Emile? Non, il dormait, même ronflait, dans le « bogué » que son cheval ramenait seul en vitesse à la maison, de retour du bassin de St-Majorique où il courtisait Jeanne Bonin depuis un bout de temps.  Voulez-vous savoir à quoi il rêvait?  J’en vois sourire quelques-uns; non, ce n’est pas à ce dont vous pensez… Il rêvait d’épouser sa belle et de fonder avec elle une famille.  Il rêvait aussi d’acheter la terre paternelle… Il se voyait déjà défrichant les bois pour agrandir l’espace cultivable et augmenter le cheptel.

Et son rêve est devenu réalité : il a épousé Jeanne et ils ont eu cinq enfants toujours vivants, puis maintenant 12 petits-enfants et 2 arrières petits-enfants.

Léon s’est dépensé sans compter l’ouvrage, du matin au soir, en toutes saisons.  Et Jeanne l’a accompagné et soutenu en tout.  Sur la terre paternelle, il a fait vivre les siens et il a été heureux que Constant et Jeanne prennent la relève et continuent, au jour le jour, à prendre soin de la terre et des animaux qu’il affectionnait.  Mais dans la vie, tout n’est pas rose; ainsi on n’a pas toujours accepté ou compris les flâneries de notre père, les écarts de ses distractions.  Sa présence nous a manqué à certains moments importants.  Maman l’a attendu bien des fois aussi…

Aujourd’hui, c’est ce qu’il y a de plus précieux en lui que nous conservons.  Léon avait du cœur au ventre.  Il était toujours prêt à rendre service et à aider des plus malheureux, jusqu’à héberger des quêteux.  Homme tolérant, parfois capricieux, il faisait preuve d’un bon jugement.  Avec son côté bon enfant, il aimait rire et jouer.  Quel plaisir il avait, les dimanches d’été, lorsqu’on jouait à s’arroser, après le train.  Et que dire de son agrément à taquiner et à jouer aux cartes entre amis.

Aimant aller au bois, bûcher, cueillir des petits fruits, il ressourçait dans la nature sa vaillance et son sens de l’émerveillement.  Sa sensibilité et son attachement aux liens familiaux particulièrement, amenaient souvent des larmes à ses yeux bleus.  Son amabilité et sa simplicité faisaient de lui un être attachant.

Se retrouver seul après le décès de Jeanne fut difficile pour Léon.  Cependant, ses trois dernières années à la Résidence St-Joseph lui ont permis d’apprivoiser l’ennui, de se faire de nouveaux amis et partenaires de jeux.

Puisse tout ce que papa a vécu de bon et de beau se continuer à travers nous.  Puissent ses qualités de cœur donner du sens à nos vies et à nos rêves.

                                                                                     Ses enfants

 

MERCI pour votre soutien et votre présence réconfortante en ces moments exigeants pour nous.

Yolande (Bertrand Dionne)

Germain (Francine Lebeau)

Constant (Jeanne Ricard)

Simon (Carole Chagnon)

Bertrand (Diane Bergeron)

Et tous leurs enfants et petits-enfants

 

PS. Une carte-souvenir est disponible pour les amis

proches et la parenté.  Prière de s’adresser à un des

enfants

 

P.S.
Le lieu de sépulture de Jeanne et Léon est le cimetière de St-Bonaventure