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Mille et une Chansons
Elzéar Bonin est l'auteur d'un autre livre "Recueil de Mille et une Chansons"
Il fut commencé et terminé à l'automne 1928, au grand séminaire de Nicolet.
Ce livre me fut prêté par cousine Yolande Labonté qui vient de le retrouver après une absence de 30 ans
Son désir est de nous permettre de le publier sur l'internet pour le partager avec nous tous.
C'est un recueil contenant 375 pages écrites au dactylo ainsi qu'à la main, et consiste d'environ 1000 chansons.
Comme le classement est pêle-mêle, une copie suivant la progression de la recopie sera publiée afin de permettre
à mon frère Jean-Louis de m'aider avec le classement et la rédaction d'un index afin de faciliter la recherche.
Ce manuscrit est recopié intégralement à partir de l'original rédigé par Elzéar Bonin
Rappelle-toi, Jeanne!
- Je pars demain, je te laisse, mignonne,
Un souvenir de nos belles amours
Voilà : l’hiver et les brises d’automne
Vont emporter le meilleur de nos jours
Je vais revoir mon pays solitaire
Mon pauvre cœur, Jeanne, va se briser
Car loin de toi le bonheur éphémère
S’envolera dans ton dernier baiser.
Refrain :
Quand reviendra ce beau soleil d’automne
Garde en ton cœur un souvenir de moi
Si l’espérance un moment t’abandonne
Rappelle-toi, Jeanne, rappelle-toi.
- Rappelle-toi la riante vallée
Les frais ruisseaux, les rivages charmants
Les rêves d’or dans la nuit étoilée
Les grands rochers témoins de nos sentiments,
Bientôt la neige viendra couvrir la trace
Des verts sentiers si chers aux amoureux
Au ciel brumeux votre étoile s’efface
On ne peut pas être heureux.
- Rappelle-toi dans les jours de tendresse
Quand te donna les baisers d’autrefois
Tu me disais : Je l’aimerais sans cesse
Et le soleil empourprait le grand bois
Jusqu’au printemps, ô ma brune hirondelle !
Tu vas t’envoler loin de moi
Au nid désert, reviendra-tu fidèle
Me rendre encore le courage et la foi ?
- Rappelle-toi dans ton âme si pure
Tous ces baisers qui ne reviendront
Rappelles-toi ce que l’amour murmure
Durant l’été dans ces sentiers perdus
Garde, ma Jeanne, au fond de ta pensée
L’espérance aux plus tendres souvenirs
Que le destin n’a jamais effacés
Que les hivers n’auront jamais pu flétrir.
De Mlle Lajeunesse
Il fait si bon près de toi
Refrain
Il fait si bon près de toi,
Que j’y passerais ma vie.
Dans tes deux bras berce-moi
Car il faut que j’oublie
Sans me demander pourquoi
Si je souffre ou si je t’aime
Va! malgré tout quand même
Garde-moi tout près de toi.
- Eh! oui, parbleu, j’ai cherché le bonheur
J’ai cru l’avoir après d’un autre cœur
Puis, enfin, je voulais rire,
Rire jusqu’au fou délire
J’ai connu les baisers qui rendent fou,
Les lèvres qui disent des mots très doux
Et j’ai vécu l’heure exquise
Qui grise.
- Enfin, j’ai cherché l’inconnu toujours
Et voulait jeter un long cri d’amour,
J’ai connu les jours moroses,
Le néant de toutes choses,
Si bien que le cœur à jamais brisé
Je te reviens comme un oiseau blessé
Qui bat de l’aile et qui traîne sa peine
Refrain : Il fait si bon…
HYMNE AU CHANT…
- Le chant, c’est le baume de l’âme,
Quand l’âme est pleine de douleurs;
C’est le cri d’amour de la femme;
C’est l’écho, la voix, le dictame,
Que Dieu fit pour charmer les cœurs
- C’est l’adieu qu’on jette au rivage
Quand, quittant le pays natal,
On voit, dans un lointain voyage,
Un heureux ou pâle présage,
Fortune, honneur ou sort fatal.
- C’est ce bruit qu’en la nuit sereine,
On entend courir sur les flots;
C’est la rame battant l’arène;
C’est le vent dont la tiède haleine
Endort les joyeux matelots.
- C’est le plaisir dans la souffrance,
Dans l’angoisse c’est la gaieté;
C’est une douce souvenance,
Du bonheur, d’amour ou d’enfance,
C’est l’espoir, c’est la volonté.
Chant de la pluie
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville
Quelle est cette longueur
Qui pénètre mon cœur?
O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un cœur qui s’ennuie,
O le chant de la pluie.
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écoeure
Quoi! nulle trahison,
Ce deuil est sans raison
C’est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour & sans haine
Mon cœur a tout de peine
Les deux cœurs
- Le cœur que tu m’avais donné
Ma douce amie, en gage
Je l’ai perdu ni détourné
Ni mis à fol usage.
L’ai mêlé tout et tant au mien
Que je ne sais plus quel est le tien
- Pourquoi vouloir les diviser
A cette pensée je tremble,
Sans effort pourrait-on briser
Le nœud qui les rassemble
Il faudrait déchirer le mien
Hélas! peut-être aussi le tien
- A les séparer désormais
Nous souffririons l’un l’autre,
Laissons-les unir pour jamais
Ce destin est le nôtre,
Ne cherchons plus quel est le tien.
Ne cherchons plus quel est le mien.
Adieu Hawaï !
1- Ile de rêve où je laisse mon cœur,
Douce Hawaï aux parfums enchanteurs,
A l’inverse de ton ciel bleu
Je viens dire un suprême adieu.
2- Loin des tracas, sous ton gai firmament,
Je viens de vivre un si tendre roman,
Que j’emporte dans mon pays
La vision d’un paradis.
Refrain
Adieu Hawaï, je pars aujourd’hui pour toujours,
Mais mon âme ravie
Je dois ses plus beaux jours
O terre bénie
C’est dans un merveilleux séjour
Ou tout est poésie
Que j’ai connu l’amour.
O Canada
- O Canada terre de nos aieux
Ton front est ceint de fleurons glorieux
Car ton bras sait porter l’épée
Il sait porter la croix
Ton histoire est une épopée
Des plus brillants exploits
Et ta valeur de foi trempée
Protégera nos foyers et nos droits
- Sous l’œil de Dieu près du fleuve géant
Le Canadien grandit en espérant
Il est né d’une race fière
Béni fut son berceau
Le Ciel a marqué sa carrière
Dans ce monde nouveau
Toujours guidé par sa lumière
Il gardera l’honneur de son drapeau
- De son patron précurseur du vrai Dieu
Il porte au front l’auréole du feu
Ennemi de la tyrannie
Mais plein de loyauté
Il veut garder dans l’harmonie
Sa fière liberté
Et par l’effort de son génie
Sur notre sol asseoir la vérité
- Amour sacré du trône et de l’autel
Remplis nos cœurs de ton souffle immortel
Parmi les races étrangères
Notre guide est la loi
Sachons être un peuple de frères
Sous le joug de la foi
Et répétons comme nos pères
Le cri vainqueur pour le Christ pour le Roi
Auprès de ma blonde
- Au jardin de mon père
Les lauriers sont fleuries
Tous les oiseaux du monde
Vont y faire leurs nids
Refrain
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon, fait bon
Auprès de ma blonde
Qu’il fait bon dormir
- La caill’ la tourterelle
Et la jolie perdrix
Et la blanche colombe
Qui chante jour et nuit.
- Ell’ chante pour les filles
Qui n’ont pas de mari
C’est pas pour moi qu’ell’ chante
Car j’en ait un joli
- Il est dans la Hollande
Les Hollandais l’ont pris
Que donneriez-vous belle,
Pour voir votre mari ?
- Je donnerais Versailles
Paris & St-Denis
Le royaume de mon père
Celui d’ma mère aussi
La Cantinière
- La cantinière est bien jolie
Cela dépend de Mélanie
Mélanie est bonne cuisinière
Et nous fait de bonnes tourtières
Un, deux, trois
En avant la cantinière
La cantinière du régiment
- La cantinière à de beaux bras
Cela dépend de Nicolas
Nicolas c’est de son affaire
Yaime Rosine, y en voit pas clair…
- La Cantinière a d’bell’ bottines
Et cela dépend de Rosine
Rosine a la main légère
J’plains Nicolas dans cette affaire
- La Cantinière a d’bell’ manières
Cela dépend du père Nazaire
Le père Nazaire, c’est notoire
Nous conte de bonnes histoires
- La cantinière a l’air bien fin
Cela dépend de Zéphirin
Zéphirin est célibataire
Il air les jolies cantinières….
O Carillon
- O carillon, je te revois encore,
Non plus hélas, comme nos jours bénis,
Où dans tes mures la trompette sonore
Pour te sauver nous avoir réunis.
Je viens à toi quand mon âme succombe
Et sens déjà mon courage faiblir
Qui, près de toi venant chercher ma tombe
Pour mon drapeau je viens ici mourir.
- Mes compagnons d’une vaine espérance
Berçant encore leurs cœurs vraiment français,
Les yeux tournés du côté de la France,
Diront souvent; reviendront-ils jamais ?
L’illusion consolera leur vie
Moi, sans espoir, quand mes jours vont finir
Et sans entendre une parole amie,
Pour mon drapeau, je viens ici mourir
- Cet étendard qu’au grand jour de batailles
Noble Montcalm, tu plaças dans ma main,
Cet étendard qu’aux portes de Versailles,
Naguère, hélas, je déployais en vain;
Je le remets au champ où de la gloire,
Vivra toujours l’immortel souvenir
ET dans la tombe emportant ta mémoire,
Pour mon drapeau, je viens ici mourir.
- Qu’ils sont heureux ceux qui, dans la mêlée,
Près de Lévis moururent en soldats,
En expirant leur âme consolée
Voyait la gloire adoucir leur trépas.
Vous qui dormez dans votre froide bière,
Vous que j’implore à mon dernier soupir,
Réveillez-vous, apportant ma bannière,
Sur vos tombeaux, je viens ici mourir.
How do you do ?
- How do you do, les amis, How do you do ?
C’est l’expression que l’on entendait partout
C’est un joli petit refrain
Que tout le mond’ connaît très bien
Et qu’on s’dit soir et matin
How do you do?
How do you do? How do you do?
How do you di? di don, di don…
Permettez-moi de vous faire
Mes souhaits les plus sincèr’s
How do you do? di con, di don…
- How do you do, mesdemois’lles, h.d.y.d.
Les atoff’s à robe montent de beaucoup
C’est un spectacle dans les rues,
Les boulevards et les avenues
Qui font tourner bien des vues,
How do you do? …..
Et vos beaux couleur de chair
Nous font r’garder tout d’travers
- How do you do? chèr’ bell’ mère, h.d.y.d.
Alors que j’suis content d’va voir arriver chez nous
J’espère qu’vous y s’rez longtemps
Ça m’fait rien moi, j’fich le camps,
J’aim’ mieux suivfre des enterr’ments
How do you do?...
Moi je vais prendre un p’tit coup
Le temps que vous êtes chez nous
How do you do? …….
Berceuse
Dans l’ombre en cadence
La brise balance,
Le nid de l’oiseau
Ainsi qu’un berceau,
Tout près de leur mère dont l’aile s’étend,
Les oiselets dorment blottis chaudement.
Dans la bergerie,
Sur l’herbe fleurie,
Le petit agneau
Fait son dodo.
La nuit, les étoiles errant dans les cieux,
Sont seules dans l’ombre sans fermer les yeux.
Aussi quand s’éveille
Dans l’aube vermeille
Le petit agneau
L’enfant et l’oiseau,
On voit les étoiles pâlir dans les cieux,
Et perdre au soleil tout l’éclat de leur feux.
Car celui qui veille
Lorsque tout sommeille,
Le jour ne rira
Ni ne chantera.
Donc, ferme les yeux et dors bien cher petit,
Ainsi que l’agneau et l’oiseau dans leurs nids.
Les lunettes de Grand’Mère
- Un froid matin de janvier
Grand’maman dut s’éloigner,
Pour une journée entière,
Me voyant seul au logis,
De leur vieil étui je sortis
Les lunettes de ma grand’mère
- Après avoir gravement
Longuement, soigneusement,
Bien essuyé chaque verre,
Avec des airs recueillis,
Sur le bout de mon nez je mis
Les lunettes de ma grand’mère.
- Je pris ensuite en ma main>
Le gros paroissien romain
Pour y lire ma prière
Et je la comprenais mieux
Depuis que j’avais sur les yeux
Les lunettes de ma grand’mère.
- Puis, je tricotai des bas,
Pour les gueux qui n’en ont pas,
D’une main bien plus légère
Maudissant les durs hivers
En voyant la neige, à travers
Les lunettes de ma grand’mère.
- Puis, enfin comme un oiseau,
Doucement dans son berceau
Je berçai mon petit frère,
Dont les grand yeux étonnés
S’amusaient de voir sur mon nez
Les lunettes de ma grand’mère.
- Moralité : pour mieux voir,
Mieux comprendre le devoir,
Et nos humaines misères,
Sur nos yeux trop exigeants
Mettons les verres indulgents
Les lunettes de nos grand’mères.
Par un beau dimanche
- Par un beau dimanche au matin
Le curé monte en chaire;
Écoutez tous, petits et grands,
Tra, la, la, la,
Écoutez tous petits et grands
Je vais publier ce ban.
- Le beau galant qui est dans l’allée
S’avance du long de la chaire
Prêtre, ne publiez pas ce ban
Tra, la, la, la,
Prêtre, ne pub liez pas ce ban
Car j’y mets l’empêchement.
- L’empêchement j’y mettrai
Marguerite est ma vie
L’empêchement j’y mettrai
Tra, la, la, la,
L’empêchement j’y mettrai
Marguerite est ma bien aimée
(De mon frère, Jean-Baptiste)
Ne dis pas : toujours.
- Oui, je le sais, tu crois en la vie,
Tu crois en ton âme ravie
Que d’adorer pour toi, sonne l’heures
Pourtant soi-même l’on se leurre
- Puisqu’ici bas tout cesse et tout lasse
Même du bonheur on se lasse
Dans d’autres bras un soir on frissonne
Et sans remords on s’abandonne
Refrain
Ne dis pas : toujours,
Car en amour
C’est un blasphème
On ne sait jamais
Si désormais
Vraiment on aime.
On fait des serments
Et simplement
On les oublis.
Ne dis pas toujours,
Car en amour
Rien ne vous lie
O Canada ma Patrie
- Canadiens, aimons la Patrie
Que veut envahir l’étranger,
Donnons-lui s’il faut notre vie,
Pour la défendre et protéger.
Et si le clairon nous appelle,
Aux armes, il faudra courir,
S’il faut toujours vivre pour elle,
Pour elle il faut savoir mourir.
- Canadiens, enfants de la France,
Si la mère eut à nous laisser,
Dans l’abandon, dans la souffrance,
Ne nous laissons point terrasser,
Que devant notre nom tout plie,
Puisqu’au fond nous sommes chez nous,
Respect à tous, à la Patrie,
Mais le sang français nous est doux.
- Souvenons-nous que cette terre
Où Jacques Cartier aborda,
Plus qu’a tous autres nous est chère,
C’est à nous le beau Canada.
Si nous savons garder mémoire,
Des beaux exploits de nos aïeux,
Nous verrons toujours la victoire
Couronner nos combats, nos vœux.
Vive la raquette…
La nature se fait coquette,
Elle revêt son manteau blanc,
Car la saison qu’on aime tant,
C’est la saison de la raquette.
Malgré la tempête et le vent
Nos marches sont toujours joyeuses,
Et bien que parfois périlleuses
C’est à qui prendrait le devant.
Vive la raquette
Marchons sans regtard;
La saison s’y prête,
Vive la raquette,
La saison s’y prête,
Vive la raquette
Et le montagnard.
Le bruit de nos pas en cadence,
Nous sert d’accord à nos chansons.
Et les bois que nous traversons
Semblent par leur triste silence
Protester contre nos clameurs
Comme si la gaité sincère,
N’avait été mise sur la terre
Que pour paraître en temps des fleurs
(Chansonnier des Frères)
L’amour Pardonne !
- Pour un mot sans importance,
On se quitte, c’est fini.
Mais après quand on y pense,
On revient le cœur contrit.
Refrain
Car il faut qu’on pardonne
A ceux qu’on aime bien
La rose que l’on cueille en chemin
Parfois blesse la main
Pour un baiser qu’on donna
Il se peut qu’en retour
On ait quelques chagrin d’amour
Mais on pardonne toujours.
- Et c’est la vie éternelle
Peine et plaisir tout à tour
Et plus l’absence est cruelle
Plus joyeux est le retour
(L’avenir)
Hier, Aujourd’hui, Demain
- Après m’avoir par caprice
Fait connaître les délices
De tes baisers & de ton fol amour
Tu veux partir pour toujours
- Pourquoi me fermer ta poste
As-tu peur que je t’apporte
Autre chose qu’un bouquet de bonheur
Qui réjouira ton cœur?
Refrain
Hier pourtant tu m’as aimé
C’était le vrai bonheur
Aujourd’hui tu me fais pleurer
Tu me reprends ton cœur
La fleure qu’hier tu m’as donnée
Est aujourd.hui farcie
Hier, amour, aujourd’hui rien
Hélas! pour sur donc demain?
(L’avenir)
Ah! les fraises et les framboises
- Sur la route de Longueuil
De Longueuil à Chambly
J’ai rencontré trois beaux
Trois beaux gars du pays
Refrain :
Ah! les fraises et les framboises
Le plaisirs qu’on a eu
Croyez moi bell’ villagoise
Jamais j’me suis tant plu
Chœur :
Ah! les fraises, les framboises
Le plaisir qu’ils ont eu
Croyez-moi bell’ villageoise
Des enfants y’en a plus.
- J’ai fait risette au jeune
C’était le plus joli
- Il me cligne de l’œil
En me disant ceci :
- Je vous offre ma belle
Mon bras, mon cœur aussi
- J’ai accepté les deux et
Nous voilà partis
- Que les deux, sous l’ombrage
Comme des canaris
- Ah, quel gentil ramage
Quel joli gasouilli
- Et quelque temps plus tard
il devient mon mari
La nuit en mer….(Botrel)
- La brise enfle notre voile,
Voici la première étoile
Qui luit
Sur le flot qui nous balance,
Amis, vaguons en silence,
Dans la nuit,
Tout bruits viennent de se taire,
On dirait que tout sur terre,
Est mort,
¨Les humains comme les choses,
Les oiseaux comme les roses
Tout s’endort.
- Mais la Mer, c’est la Vivante,
C’est l’immensité mouvante,
Toujours,
Prenant d’assaut les jetées
Dédaigneuse des nuitées
Et des jours,
Hormis Elle, rien n’existe,
Que le grand phare et son triste
Reflet,
A la place la meilleure,
Mes amis, jetons sur l’heure,
Le filet.
- Puis, enroulés dans nos voiles,
Le front nu sous les étoiles
Dormons;
Rêvons en la Paix profonde,
A tous ceux qu’en ce bas monde
Nous aimons;
Dormons sur nos goélettes,
Comme en nos bercelonnettes
D’enfants,
Et demain, à la marée haute,
Nous rallierons à la côte
Triomphants.
Berceuse……..(Schumann)
Dors, bel ange en qui j’espère,
Douce image de ton père
Comme en un divin miroir
Il me semble encore le voir.
Un rayon vermeil sa joue
Sur ta lèvre, sur ta joue,
J’ai séché tes yeux en pleurs
En t’offrant ces belles fleurs
Et tandis qu’en ton sourire
L’innocente paix respire,
Perle humide en tes cils d’or,
Une larme brille encore.
Germaine
(de Mme A.B. Lacerte)
- Il existe une ville
Au bord du St-Laurent
Et c’est le domicile
D’une charmante enfant.
Refrain :
D’une mise proprette,
J’en donne ici ma foi
Elle est si gentillette
Qu’on l’aime malgré soi
Vous devinez sans peine
Que son nom est charmant
On la nomme Germaine,
La belle et blonde enfant.
- Cette mignonne aimée
A les yeux bleus d’azur,
Chevelure dorée,
Couleur de l’épi mûr.
- Aussi, je le répète,
On l’aime follement,
L’adorable fillette :
Comment faire autrement!
Étoile d’amour
- Un poète ayant fait un voyage de rêve,
M’a dit qu’il existait dans un ciel radieux
Une étoile en jamais ne sonne l’heure brève.
L’heure brève où les cœurs s’y brisent en adieux
Refrain
Une étoile d’amour
Une étoile d’ivresse
Les amants, les maitresses
Aimant la nuit, le jour
Un poète m’a dit qu’il y était une étoile
Où l’on aime toujours
- On y entend le soir échanges sous les arbres,
De fous baisers troublant le calme de la nuit,
Auprès de l’eau glissant sous la fraicheur des marbres
Les femmes font goûter leurs lèvres comme un fruit
- Là, jamais de soucis, jamais de cœur morose
Les femmes pour charmer ont sois l’âme des fleures
Elles n’ont qu’un chagrin, c’est voir mourir les roses
Jamais leurs clairs regards ne se voilent de pleurs
- Dis-moi, petite aimée, envolons-nous vers elle
Et nous aimerons, la chimère aux doux yeux
Nous prêtera son aile vois là-haut dans le ciel
Voir sa pâle clarté au profond des cieux
Pour toi seul……(Chopin)
As, si j’étais l’oiseau mélodieux
Ah, si j’étais la voix de la fauvette,
Dans les taillis profonds, dans les halliers,
Je resterais muette,
Et pour toi seul en m’élançant aux cieux,
Je chanterais ma douce chansonnette,
Ah si j’étais la fleur au teint vermeil,
Ah, si j’étais la rose parfumée, fortunée,
Dans le feuillage épais, loin de l’ardent soleil,
Je resterais fermée,
Et pour toi seul, sortant de mon sommeil,
J’exhalerais mon âme parfumée.
Ah, si j’étais la flamme de l’azur,
Ah, si j’étais l’étoile lumineuse,
Je cacherais l’éclat de mon flambeau si pur,
Dans l’ombre vaporeuse,
Et pour toi seul, perçant le ciel obscur,
J’apparaîtrais brillante et radieuse.
En parlant de ma mère….(Arnaud)
Lorsque enfant j’avais ma mère,
Je m’en souviendrai toujours,
La douleur la plus légère,
Jamais n’effleura mes jours.
Elle n’avait au village,
Que son travail pour tout bien,
Nous étions sept en bas âge,
Ne manquant jamais de rien,
Refrain
Ah, ah, son souvenir je le révère,
Moi qui suis maintenant plus vieux,
Voyez, enfants, en parlant de ma mère,
Des pleurs mouillent mes yeux.
Elle disait : qu’on travaille
Pour avoir des jours meilleurs,
A tous paresseux, la paille,
Mais le grain aux travailleurs.
Pauvre, autant qu’elle était bonne
Souvent elle nous disait :
On s’enrichit quand on donne,
Comme elle s’enrichissait.
De la bible, en sa chaumière,
Elle lisait les trésors.
Puis nous faisions la prière,
On priait si bien alors…
Je l’entends qui me répète :
Ici-bas, désire peu
Pour être heureux, sois honnête,
Voilà ce qu’enseigne Dieu
Épouse charmante
- Épouse charmante, épouse si tendre,
Désormais je veux n’aimer que toi,
A l’autel et faudra se rendre
Toi seule gardera ma foi.
- Ce matin à ta jeunesse
Fidélité je t’ai jurée
Par une si tendre prouesse
Aujourd’hui je me suis engagé
- Notre Seigneur dans sa clémence
Nous accorda de s’épouser
Mais au moment de sa vengeance
Viendra tous deux nous séparer.
- Nous nous aimerons sans cesse
Dans les joies et dans le malheur,
Que l’amour seul nous presse
Nous goûterons plus de bonheur.
Les Goélands
- Les marins qui meurent en mer
Et que l’on jette au gouffre amer comme une pierre
Avec les Chrétiens refroidis
Ne s’en vont pas au paradis
Trouver St-Pierre
- Ils roulent d’écueil en écueil,
Dans l’épais astable cercueil
Du sac de toile;
Mais fidèle après le trépas,
Leur âme ne s’envolera pas
Dans une étoile
- Désormais vouée aux sauglats
Par de nouveaux crim des flots
Qui tout la name
Entre la foudre et l’Océan
Elle appelle dans le néant
Le cher cadavre.
- Et nul n’a pitié de son sort
Que la mouette au large essor
Qui, d’un coup d’aile
Contre son cœur tout frémissant
- Attire et recueille en passant
L’âme fidèle
- L’âme et l’oiseau ne font plus qu’un
Ils cherchent le corps du défunt
Loin du rivage
Et c’est pourquoi sous le ciel noir
L’oiseau jette avec désespoir
Son cris sauvage
- Ne tuez pas le Goéland
Qui plane sur le flat hurlant
Ou qui l’effleure,
Car c’est l’âme d’un matelot
Qui plane au-dessus d’un tombeau
Et pleure……pleure.
Grand’Maman Fanchon…..(Botrel)
- C’est une vaillante bretonne,
De près de soixante et sept ans,
Dont le reverdissant automne
Nargue les hivers attristants.
Dans le pays on le vénère;
Mais moi, je l’adore avec foi :
Si vous connaissez ma grand’mère
Vous l’adoreriez comme moi.
Tout comme moi.
- Quand je n’étais qu’un petit être,
Frêle bambin grand comme ça,
Dans mon petit berceau de hêtre
C’est grand’maman qui me berça.
Bien souvent, la soirée entière,
Elle chantait pour m’endormir :
Ce sont les chansons de grand’mère,
Qui chantent dans mon souvenir
Mon souvenir.
- Ses bons yeux couleur de pervenche
Ont un clair regard si profond
Que lorsque vers eux l’on se penche
On croit voir son cœur tout au fond
Jamais un éclair de colère,
N’en troubla la sérénité :
Ce sont les bons yeux de grand’mère
Qui m’ont appris la charité,
La charité.
- A la grand’messe, le dimanche
Oh, qu’elle était jolie encore
Avec sa grande coiffe blanche
Son justin noir et sa croix d’or,
Elle aimait dire sa prière,
A côté de son petit fieu :
J’ai tant vu prier ma grand’mère
Que depuis lors je crois en Dieu,
Je crois en Dieu.
- Mais l’heure ingrate étant venue,
Un soir d’avril, je la quittai,
Depuis je ne l’ai pas revue,
Oh, j’irai la voir cet été.
Main en entrant dans la chaumière,
Quels remords pour moi, quel sanglots,
Si je ne trouvais plus grand’mère,
M’espérant près de son lit-clos,
Son vieux lit-clos.
- Mais son cœur me restant fidèle
- Dans la mort comme au temps jadis,
Je suis bien certain que, près d’elle,
J’aurai ma place au paradis
Où l’éternité toute entière
Contre son vieux cœur, dans ses bras,
Ma triste sainte et douce grand’mère,
Pourra bercer son petit gas
Son petit gas
Fringue fringue
Fring, fring, sur la rivière,
Fring, fring, sur l’aviron.
Mon père a fait bâtir maison
Tortille morfil, arrangeur de faucilles,
Tribouille marteau, bonsoir lutin
L’a fait bâtir à trois pignons
Fringue fringue sur l’aviron
Sont trois charpentiers qui la font
Tortille morfil, arrangeur de faucilles
Tribouille marteau, bonsoir lutin
Sont trois charpentiers qui le font
Le plus jeune c’est mon mignon
Qu’apportes-tu mon p’tit fripon?
C’est un pâté de trois pigeons
Asseyons-nous et le mangeons
En s’asseyant il fit un bond
Qui fit trembler mer et poissons
et les cailloux qui sont au fond
La Petite Église
- Je vois une église au fond d’un hameau
Dont le fin clocher se mire dans l’eau
Dans l’eau pure d’une rivière
Et souvent, lassé quand toute la nuit
J’y viens à pas lents, bien loin de tout ce bruit
Faire une prière
- Des volubilis en cachent l’entrée
Il faut dans les fleurs faire une trouée
Pour venir prier au Lieu Saint
Un calme imposant y saisit tout l’Être
Avec le printemps un parfum pénètre muguet et jasmin
- Des oiseaux, parfois, bâtissent leurs nids
Sur la crois de bronze où Jésus souffrit
Le vieux curé les laisse faire
Il dit que leur chant est l’hymne divin
Qui monte des cœurs en le clair matin
Vers Dieu Notre Père
- La petite église est simple, un grand cierge
Brûle dans le soir auprès de la Vierge
Comme Dieu doit aimer la petite église
Et bénir, souvent dans l’ombre indécise
Bénis ses enfants.
- Je vois une église au fond d’un hameau
Dont le fin clocher se mire dans l’eau
Dans l’eau pure d’une rivière….
Lorsque je suis las du monde et du bruit
J’y viens, à pas lents, quand tombe la nuit
Faire une prière
Légende des filets bleus
Dans un coin de la ville Close,
Yann Konkarno, le petit gueux,
Naquit un soir de printemps rose,
Sur un morceau de filet bleus….
Pour l’endormir sa pauvre mère,
Toujours satisfaite de peu,
Lui fit une berse légère,
Avec un bout de filet bleu.
Il n’eut jamais drap ni couchette
Main n’en dormit que plus et mieux,
Pour avoir creusé sa couchette
Dans un vieux tas de filets bleus
Le soir, une courte prière,
S’envolait de son cœur aux cieux,
Vierge Marie, o bonne Mère,
Bénissez tous les filets bleus.
Grandi va-comme-je-te-pousse
A douze ans, solide et nerveux,
Il fut s’engager petit mousse,
Sur la flottille aux filets bleus.
Or, sur sa barque concarnoise,
Comme il voguait, insoucieux,
Voilà qu’un soir la mer sournoise
Le prit dans ses grands filets bleus.
Mais à la clarté des étoiles
La Vierge sur l’ordre de Dieu,
Le cueillit dans l’un de ses voiles
Ainsi que dans un filet bleu.
On le retrouva sur la grève
Dans ses voiles mystérieux
Disant j’ai fait un bien beau rêve
Au mitan de mes filets bleus
J’ai rêvé qu’une Souveraine
M’aimait d’amour pour mes beaux yeux,
--Oui, je vous aime..et je suis Reine,
Dis la Reine des filets bleus
Allons, Bergers…..
- Allons Bergers, partons tous,
L’Ange nous appelle ;
Un Sauveur est ne pour nous
L’heuse nouvelle
Une étable est son séjour
Car choisir un lieu d’amour
Courons zan zan gan
Courons plus plus plus
Courons zan courons plus
Courons au plus vite
A ce pauvre gite.
- De nos plus charmants concerts
Que tout retentisse,
Le ciel à nos ???????divers
Est enfin propice
Accordons à ce grand jour
Le ??? avec le tambour
Trimballes et trompettes
Pour lui faire fête.
- Quel présent faut-il porter
A ce roi des anges
Robes pour l’envelopper
Offrira des langes
Gros Guillot, un agnelet
Moi je porterai du lait
Le plus beau fromage
De notre village.
- Satan au fond des enfers
Brulait dans les flammes
Et marchand dans les mêmes fers
Enchainer nos âmes
Ne crayons plus ces combats
Tant son pouvoir est à bas,
Malgré sa furie
Dieu nous rend la vie
Jadis la France sur nos bords
Jadis la France sur nos bords,
Jeta sa semence immortelle;
Et nous, secondant ses efforts,
Avons fait la France nouvelle.
Refrain :
O Canadiens, rallions-nous,
Et près du vieux drapeau, symbole d’espérance
Ensemble crions à genoux :
Vive la France,
Plus tard un pouvoir étranger
Courba nos fronts et jour d’orage;
Mais au moment du danger
Dût compter sur notre courage.
Aujourd’hui, forts de l’avenir,
Sans faire un seul pas en arrière
Fidèles au vieux souvenir
Nous poursuivons notre carrière.
Chapeau d’ma sœur…..
On a chanté l’oiseau qui vient de France,
L’exposition, la chanson de Tum Hully,
On a chanté l’amour et l’espérance,
Les p’tits navets, le soleil, la liberté
On a chanté la petite Tokinoise,
L’toréador et la belle Françoise,
Moi, les amis, pour faire battre votre cœur
J’vais vous chanter l’chapdeau d’ma sœur.
J’ai vu les dames de notr’palais d’justice
L’géant Beaupré, Et Bruito Sylvain,
J’ai vu passer les bedaines de la police¸
Et les pageants aux fêtes de Champlain.
J’ai vu le nez d’un prohibitionniste
Et des tuyaux le jour d’la St Jean Baptiste,
J’ai même vu des engins à vapeur,
Ca n’battait pas l’chapeau d’ma sœur.
L’chapeau d’ma sœur est d’aspect formidable,
C’est un jardin, une montagne, un volcan,
C’est un ballon qui n’est plus dirigeable,
Des que ma sœur a mis la tête dedans,
Quand ma sœur va sur la rue Ste Catherine
Pour exhiber cette immense machine,
Tout l’monde s’abrite dans ces jours de chaleur
A l’ombre du chapeau d’ma sœur.
C’était une jeune fille
- C’était une jeune fille
Mariée nouvellement
Elle se mire et elle se coiffe
Dans un grand miroir d’argent
Refrain
Son voile par ici
Son voile par là
Son voile qui volait
Son voile qui volait
Au vent
- Ell’ appelle sa servante
Venez ici un instant
Dites-moi si je suis belle
Ou si c’est mon miroir qui ment
- Ah! madame vous êtes brume
Mais si cela vous avient tant
Jetant son miroir par terre
Et maudissant tous ses parents
- Maudissant aussi son amant
Son amant qu’elle aimait tant
Moi qui est aux écontes
Et attendit ce compliment
- Taisez-vous petite sotte
Vous parlez trop hardiment
Quand vous étiez chez votre’père
Vous viviez si pauvrement
- Vous portiez p’tite jupe de toile
Cousue de grands fils blancs
A présent que vous êtes riche
Vous roulez l’or et l’argent
- Faut vous mener à l’école
Et à l’école des pauvres gens
Ça vous apprendra à vivre
A ne pas maudire vos parents.
Dans son berceau…
Dans son berceau, l’enfant repose,
Et de sa mère, c’est l’ange aimé,
Elle admire sa bouche rose
Et ses yeux bleus demi-fermés;
La mère heureuse et recueillie,
Les yeux fixés sur son trésor
Se dit tout bas l’âme ravie :
Elle dort, elle dort, elle dort.
En attendant qu’elle s’éveille
Son âme émue d’un doux plaisir,
L’œil attentif, prêtant l’oreille,
Sa mère pensant à l’avenir
Mais pendant que pour la fillette
Elle faisait de beaux rêves d’or.
Que fait-elle là la blondinette,
Elle dort, elle dort, elle dort.
Un léger bruit se fait entendre
Quelqu’un s’avance bien doucement
C’est le père qui vient de surprendre
La mère auprès de son enfant
Viens, lui dit-elle, sans bruit, avance,
Embrasse-la, mais pas trop fort
Car sur son front l’ange fait silence
Elle dort, elle dort, elle dort.
Par un matin
Par un matin x…… le lève,
Tout bien chaussé, bien habillé
Chez Monsieur x….. s’en est allé
Bonjour Monsieur, bonjour Madame,
Où est x…… ma bien aimée,
Je veux la voir et lui parler.
Elle est en haut dedans sa chambre
Essayez-vous sur son p’tit banc,
Elle va descendre dans un instant.
Dans un instant x….. arrive,
Tout en dansant, tout en chantant,
De voir x…. sur son p’tit banc.
Bonjour x….. bonjour x……
Il la tassa dans un p’tit coin
Et lui conta tout son chagrin
Vous reviendrez encore dimanche
Papa, maman n’y seront pas
On s’embrassera tant qu’on pourra.
Par un lundi….
- Par un lundi sont venus m’avertir
Que ma maîtresse allait m’y délaisser
Bien promptement je me suis en allé
Au logis de la belle qui était pour s’y marier
- Bonjour mon cœur, comment vous portez-vous
Je suis venu voir si j’aurais votre cœur
Je suis venue voir si j’vous aurais pour épouse
Pour soulager mes peines, vous aurez mes amitiés
- Monsieur, mon cœur, mais il n’est point pour vous
Je l’ai donné à un autre amant que vous
Je l’ai donné à un jeune ouvrier
Qui a su charmer mes peines et ainsi mes amitiés
- O Marie Louise, si je l’avais su
J’aurais pas tant perdu mon temps
J’aurais pas tout dépensé mon argent
Au cabaret, la belle, avec tout tes parents
- Si tu l’as dépensé, c’est parce que t’as bien voulu
Combien de fois je te l’ai défendu
Combien de fois je te l’ai dit poliment
Retire-toi d’ici car, ma foi, tu perds ton temps.
- Si j’ai perdu ma peine et ainsi que mon temps
J’ai bien passé d’agréables moments
Le verre à la main pour bénir mon chagrin
Ah! oui, les larmes aux yeux
La belle pour te dire adieu.
Je voudrais un joli bateau
- C’est bien souvent qu’on dit au cours de l’existence
Des mots auxquels on attache aucune importance
Des mots pourtant qui sont remplis d’extravagance
Ainsi pourquoi ai-je dit moi-même autrefois
Refrain
Je voulais un joli bateau
Pour m’amuser les pieds nus dans l’eau
Ou bien alors s’il était grand
Pour y monter avec maman
Je voudrais ainsi qu’un marin
Seul avec elle pays lointain
Faire un voyage ou bien dodo
Dans mon joli bateau
- Ce mot d’enfant, je l’ai repris avec tendresse
Lorsque plus tard j’ai de l’amour comme ivresse
Fidèle aux vœux formés dans ma prime jeunesse
J’ai murmuré dans les bras de l’être adoré
Refrain
Je voudrais un joli bateau
Pour m’en aller avec toi sur l’eau
Qu’importe alors ou nous irions
J’aurais tes yeux comme horizon
Nous ririons, guidés par l’amour,>
Un merveilleux voyage au long cours
Qui finirait toujours trop tôt
Dans mon joli bateau
- On n’y peut rien l’amour a le destin des roses
Aussi mon cœur est devenu triste et pour cause
Seul a présent je dis encore la même chose
Mais cette fois je le fais en sachant pourquoi
Refrain
Je voudrais un joli bateau
Pour découvrir un monde nouveau
Un monde ou les serments sont vrais
Ou les cœurs ne souffrent jamais
Je voudrais mais pourquoi vouloir
Mes rêves vous mes pauvres espoirs
Vont s’engloutir au fond de l’eau
Dans mon joli bateau
Adieu Venise Provençale
- Cher petit village
Au fond de la mer
Je te laisse en gage
Tout ce qui m’est cher
L’éternel été
D’un ciel enchanté
Ou j’ai cru vivre un jour
Tous mes rêves
Pays que j’aimais
Je dois désormais
Loin de toi m’en aller à jamais
Refrain
Adieu, Venise Provençale
Adieu, pays de mes amours
Adieux cigalons et cigales
Dans le grand pin chantez toujours
Barques aux douces couleurs
Collines sources de fleurs
Au loin je pars je vous laisse mon cœur
Adieu, Venise Provençale
Adieu pays de mes amours
- La fillette brune
Qui m’avais souvent
Au clair de lune
Fait de beaux serments
Dans sa jolie main
A brisé soudain
Mes espoirs et toutes ma tendresse
C’est pourquoi je veux oublier ses yeux
Et quitter, cher pays, ton ciel bleu
Imaginons
Refrain
Imaginons que nous avons rêvé
Notre peine sera bien moins amère
Imaginons que vient de s’achever
Un rêve merveilleux, une chimère
Et reprenons des à présent, chacun notre chemin
Vous par ici et vous par là en nous serrant la main
Imaginons que rien n’est arrivé
Imaginons que tous deux nous avons rêvé
- Oubliez le mauvais garçon
Aux douteuses façons
Et retournez bien sagement
Chez papa et maman
Dans le p’tit café du coin
- Le soir ou tous deux se sont connus par hasard
La neige tombait en rafale
Cote à cote ils se mirent à marcher sur l’boulevard
En disant des choses banales
Puis comme sous le vent des flocons audacieux
Venaient mouiller son visage
Il lui dit n’exposez pas ainsi vos beaux yeux
Entrons ici c’est plus sage
Refrain
Dans le petit café du coin tiède et tranquille
Sous l’œil du garçon témoin de leur idylle
Ils échangent tout joyeux des mots futiles
Qui deviennent peu à peu des mots amoureux
Sous la table tendrement leurs mains se glissent
Et comme pour un serment se réunissent
Soudain elle dit : il est tard, je pars
Lui navré réponds tout bas : Déjà ?
Mais on va se revoir hein ? Bien sur ici ?
Mais oui…..
Alors a six heures demain
Dans le petit café du coin
- Et ce fut des lors pendant des jours et des jours
Le bonheur parfait sans trêve
Ainsi qu’un fil d’or se déroulaient leurs amours
La vie leur semblait un rêve
Chaque soir ils s’en allaient tous deux se griser
D’étreintes toujours plus belles
Mais avant l’heure adorable des fous baisers
Ils se retrouvaient fidèles..
Refrain
Dans le petit café du coin tiède et tranquille
Sous l’œil du garçon témoin de leur idylle
Mais les bonheurs les plus grands sont tous fragiles
Le cœur des femmes est charmant mais parfois changeant
Elle fut coquette lui jaloux il eut de la peine
A chacun des rendez-vous ce fur’nt des scènes
Puis un jour elle partit sans lui
Il croyait le lendemain soir la revoir
Six heures, six heurs demie, sept heures
Il attendit mais en vain
Dans le petit café du coin
- Il fut déchiré par un chagrin sans égal
Il connut les nuits brulantes
Où le cœur blessé d’un désespoir qui fait mal
Pleure des larmes sanglantes
Le jour il errait ainsi qu’un fou dans les rues de Paris
Sans voir personne dans les rues
Enfin il revint comme poussé malgré lui
Au berceau des joies perdues
Refrain
Dans le petit café du coin, plein de tristesse
Sous l’œil du garçon témoin de sa détresse
Il évoqua les doux yeux de sa maîtresse
Mais les souvenirs heureux sont plus douloureux
Tentant fuir avec effroi toute espérance
Il se dit hélas pourquoi tant de souffrance
J’aime mieux pour en finir……Mourir
Il prit la porte, l’ouvrit partit
Et puis c’est la vie, il rencontra une autre femme
Et avec elle il revint le lendemain
Dans le petit café du coin….
Plainte du captif
Que mon sort est funeste
Adieu, mes bons amis,
Ay régiment je reste;
Vous allez au pays,
Oui, j’en perdrai la vie,
Par la douleur que j’ai :
Seul de ma compagnie,
Je n’ai pas mon congé.
Adieu donc, mes amis,
Adieu dont mon pays
Ils vont revoir leur mère
Et la mienne auprès d’eux,
Va courir la première,
Pour combler tous les vœux,
O mère que j’adore,
Tu les verras sans moi,
Combien longtemps encore
Je vais penser à toi….
Canton qui m’a vu naître,
Et qui reçus ma foi,
Je vais mourir peut-être,
Et pour d’autres que toi;
Ah, calmez mes souffrances,
Dites à mes amis,
Que si je meurs en France
Mon cœur est au pays.
Le remède à Mon talon….
Un jour j’demande à mon père
Un remède pour mon talon;
Mon père m’a répondu :
Voilà un oignon pour ton talon.
Refrain
Un oignon c’est trop rond
Pour le mettre sur mon talon.
Un jour l’demande à mon père
Un remède pour mon talon;
Mon père m’a répondu :
Voila une anguille pour ton talon
Refrain :
Une anguille ça fortille
Un oignon c’est trop rond
Pour le mettre sur mon talon
Une barbotte ça jigotte
Une patate c’est trop plate
Une citrouille ça chatouille
Un mouton c’est trop bon
Un taureau c’est trop gros.
etc, etc, etc…(C.Masson.)
Ma mère est allée au marché
Ma mère est allée au marché
Pour une dinde y acheter
Ma dinde fait : piac, piac
Ma mère est allée au marché
Pour une poule y acheter
Ma poule fait : ket, ket.
Ma mère est allée au marché
Pour un coq y acheter
Mon coq fait : coucouricou.
et coucouricou
et ket, ket, ket
et plac, plac, plac
Pour un canard y acheter
Mon canard fait; coin, coin, coin
Pour un chien y acheter
Mon chien fait : wou, wou, wou
Pour un vilon….
Pour un tambout…..
etc etc etc
et boum, boum, boum
et zing, zing, zing
et wou, wou, wou
et coin, coin, coin
et coucouricou.
et ket ket ket
et piac piac piac
Sur l’océan du monde…..
- Sur l’océan du monde,
Puisqu’il me faut voguer,
Malgré le vent qui gronde
Je vais donc m’embarquer
Refrain
Ciel, conduis ma nacelle
Pour qu’elle, pour qu’elle
Ciel conduis ma nacelle
Pour qu’elle arrive au port.
- Vers le céleste pôle
Tend toute mon ardeur
La grâce est ma boussole
Le pilote est mon cœur
- Dans le triste passage
De la vie à la mort
Mon corps pour son naufrage
Mettra mon âme au port
- Là, les saints et les anges
M’attendent chaque jour
Pour chanter les louanges>
D’un Dieu rempli d’amour
Retour au Tyrol
Je vous revois, ce n’est point un prestige,
Lieux séduisants toujours chers à mon cœur,
Mots escarpés, bords fleuris de l’Adige;
A votre aspect je renais au bonheur.
Lalal, lalal, lala, lala,
Lalal, lalal, lala, lala.
D’un pied léger j’effleurais la bruaire,
Et, devançant le timide chamois,
Tout en cherchant une fleur printanière,
Je faisais dire aux échos de ces bois :
Lalal, lalal, lala, lala,
Lalal, lalal, lala, lala.
Venz à moi, vnez jeunes compagnes,
De l’amitié je connais la douceur,
Je sais encore le refrain des montagnes,
Accueillez-moi je serai votre sœur :
Lalal, lalal, lala, lala,
Lalal, lalal, lala, lala.
La campagne…….
Quittons les plaisirs de la ville,
Leur bruit étourdit le bonheur;
Il me faut un lieu plus tranquille,
Où l’on puisse entendre son cœur.
Oh, si jamais de ma retraite,
Le destin me laissait le choix,
J’habiterais la maisonnette,
La maisonnette dans les bois.
J’y voudrais un épais ombrage,
Des gazons, des fleurs, des ruisseaux,
Un vieux tilleul dont le feuillage
Sur un banc tomba un berceau
Et mon ami dans ma retraite,
De tous ses charmes à la fois,
Embellirait la maisonnette,
La maisonnette dans les bois.
Ta douce joie avec l’aurore,
Viendrait sourire à mon réveil,
Le soir, la joie viendrait encore
Me conduite aux bras du sommeil,
Et là caché dans ma retraite,
Un bonheur inconnu des rois,
Habiterait la maisonnette,
La maisonnette dans les bois.
Le prisonnier
- S’il était en quelque part en ce monde
Quelqu’un qui m’aimerait un peu
Ma misère serait moins profonde
Tout seul on est si malheureux.
- Oh! venez ce soir au clair de lune
Entendre le récit touchant
De tous mes malheurs de l’infortune
Qui m’oppressent depuis longtemps
- Oui, j’avais autrefois une amie
Plus belle cent fois que le jour
Un ami jaloux me l’a ravie
J’l’ai tué pour venger mon amour
- Enchainé jusqu’au fond de la terre
Tout seul dans un sombre cachot
Oui, je pleure en faisant ma prière
Personne n’entend mon sanglot
- Si j’avais comme l’oiseau des ailes
De ma prison je pourrai fuir
Et j’irais dans les bras de ma belle
Libre enfin je m’en irais mourir.
- Demain je reverrai le soleil (?)
Debout sous un triste échafaud
Le bourreau de sa main si cruelle
Frappera, ce sera mon tombeau.
- Adieu, mes chers parents et ma belle
Ainsi finiront mes amours,
Mais au ciel si mon Juge m’appel
Oui, je vous aimerai toujours.
Chante ma guitare
- Une étoile se lève
Voici l’heure du rêve
Loin des bruits citadins
Les amants vont soudain
Envahir les jardins
Un chanteur solitaire
Le cœur lourd dit : Pour moi
Il n’existe sur terre
Ma guitare’que moi
Refrain
Chante, chante ma guitare
Chante, chante au clair de lune
Pour la blonde et pour la brune
Pour tous ceux qu’il faut charmer
Rien jamais ne nous sépare
Entre nous point de distance
Mon cœur rythme tes cadences
Et ta voix me dit d’aimer
Ma guitare fidèle chante l’amour
- Au hasard de sa route
Plains d’espoirs ou de doutes
En laissé, délaissé le chanteur a passé
Et les and l’ont cassé
Mais son cœur a des ailes
Et dit comme aux beaux jours
Ma guitare fidèle tu me restes toujours
C’est un mauvais garçon
- Nous les paumés
Nous ne sommes pas aimés
Des bons bourgeois
Qui nagent dans la joie
Il faut avoir pour être à leur goût
Un beau faux-col et un chapeau mou
Ça n’fait pas chique un’casquette
Ça donn’le genr’malhonnête
Et c’est pourquoi quand un bourgeois nous voit
Il dit en nous montrant du doigt
Refrain
C’est un mauvais garçon
Il a des façons
Pa très catholiques
On a peur de lui
Quand on le rencontre la nuit
C’est un méchant p’tit gas
Qui fait du dégât
Sitôt qu’il explique
Ça joue du poing d’la tête et du chausson
Un mauvais garçon
- Tout’s les bell’dam’s
Plain’s de perl’s et de diamants
Oui, mais demain peut-être ce soir.
Dans nos musett’s ell’s viendront nous voir
Ell’s guicheront comm’des filles
En s’enroulant dans nos quilles
Et nous lirons dans leurs yeux chavirés
L’aveu qu’ell’s n’osent murmurer
Je chante
- Je chante soir et matin
Je chante sur mon chemin
Je chante je vais de ferme en château
Je chante pour du pain je chante pour de l’eau
Je chante la nuit sur l’herbe des bois
Les mouches ne me piquent pas
Je suis heureux j’ai tout et j’ai rien
Je chante sur mon chemin
- Je chante mais la faim qui m’affaiblit
Tourmente mon appétit
Je tombe soudain au creux d’un sentier
Je défaille en chante et meurs à moitié
Gendarmes, je tends la main
Pitié j’ai faim je voudrais manger
Je suis léger, léger
- Au poste d’autres moustaches m’ont dit
Au poste, ah, mon ami
C’est vous le chanteur vagabond
On va vous enfermer oui votre compte est bon
Ficelle, tu m.as sauvé de la vie
Ficelle, dois donc bénie
Car grâce à toi j’ai rendu l’esprit
Je me suis perdu cette nuit et depuis
- Je chante soir et matin
Je chante sur les chemins
Je hante les fermes et les châteaux
Un fantôme qui chante on trouve ça rigolo
Je couche parmi les fleurs des talus
Les mouches ne me piquent plus
Je suis heureux ça va j’ai plus faim
Heureux et libre enfin…..
Dans les jardins de la Riviera
- Dans la nuit brune
Au clair de lune
Sous le ciel toujours pur
De la cote d’Azur
- Des couples passent
Qui rient, s’enlacent
Et vont mystérieux
Du bonheur pleins les yeux
Comme ils sont bien plus doux les mots jolis
Que l’amoureux à sa belle redit
Refrain
Dans les jardins de la Riviera
Parmi les lilas, les mimosas
Tous les amants pleins de tendresse
Vont parler d’amour tout bas
Nice, Carmes, ou Monte-Carlo
Juan les Pins ou Monaco
Qui pour s’aimer rien ne vous vaudra
Après toi je n’aurai plus d’amour
- Chérie, vois-tu, je t’aime
Et dans tes bras je vis un rêve enchanté
Pourtant j’ai peur quand même
A la pensé que tu pourrais me quitter
Sans savoir ce que sera demain
Ma vie est entre tes mains
Refrain
Après toi je n’aurai plus d’amour
Après toi mon cœur sera fermé pour toujours
Ici-bas rien ne m’attire que ton sourire
Ici-bas rien ne m’émeut
Que tes grands yeux si bleus
Tout en moi t’appartient sans retour
Après toi je n’aurai plus d’amour
- Offrir de la tendresse
Et des baisers qui sans amour ne sont rien
Gouter d’autres ivresses
Entre des bras qui ne seraient pas les tiens
Dire encore des mots tendres tout bas
Non, je ne le pourrai jamais
Apprenez-moi des mots d’amour
- Toujours votre charme m’attire
Et lorsque je vous vois sourire
Je ne sais pas comment vous dire
L’aveu que je n’ose exprimer
Je souffre de mon ignorance
Et craignant votre indifférence
De vous j’implore l’indulgence
Je ne sais rien des verbes aimer
Refrain
Apprenez-moi des mots d’amour
Les mots dont je rêve toujours
Et que je voudrais un beau jour
Pouvoir vous répéter moi-même
Apprenez-moi des mots d’amour
Et quand vous me direz je t’aime
Qu’importe si mon cœur est lourd
Je pourrai vous dire à mon tour
Mon amour
- Pendant mes nuits de rêveries
J’écoute votre voix chérie
Qui met en moi la griserie
Des mots que je ne connais pas
Je vous réponds d’une caresse
Car pour vous dire ma tendresse
Vraiment je cherche sans cesse
Et mon cœur vous supplie tout bas
Le Chaland qui passe
- La nuit s’est faite la berge
S’estompe et d’endort
Seule au passage
Une auberge cligne ses yeux d’or
Le chaland glisse et j’emporte
D’un geste vainqueur
Ton jeune corps qui m’apporte
L’inconnu moq2ueur de son cœur
Refrain
Ne pensons à rien, le courant
Fait de nous toujours des errants
Sur mon chaland sautant d’un quai
L’amour peut-être s’est embarqué
Aurions-nous ce soir sans songer
Ou que demain peut changer
- Au fil de l’eau point de serment
Ce n’est que sur terre qu’on ment
- Pourquoi chercher à connaître
Quel fut ton passé
Je n’ouvre point de fenêtre
Sur les cœurs blessés
Garde pour toi ton histoire
Véridique ou non
Je n’ai pas besoin d’y croire
Le meilleur chainon c’est ton nom
Le bonheur n’est plus un rêve
- Ainsi qu’aux charmantes histoires
Racontées aux petits enfants
Je me grise et je n’ose croire
A ce qui m’arrive et cependant
Refrain
Le bonheur n’est plus un rêve
Le bonheur est la tout près
Dans mon cœur le tour se lève
Mais la nuit vient-elle pares?
Loin de toi je crains que j’achève déjà
La minute chère et trop brève
Le bonheur n’est plus un rêve
Des que je suis dans tes bras
- J’ai si peur de rompre le charme
Il faut si peu pour tout briser
La joie est si près de nos larmes
Je ne sais s’il faut rire ou pleurer
Le Chanteur…..(Mozart)
Que serait notre vie
Sans le charme touchant
D’une douce harmonie
Et d’un gracieux chant?
Voyageur sur la terre,
Fatigué du chemin
Quand je chante j’espère
Oublier le chagrin.
Un contretemps m’arrête,
Faut-il me rebuter?
A vaincre je m’apprête,
Et sais encore chanter;
Ranimant mon courage,
Le chant est à mon cœur
Ce qu’est au vert bocage
Du matin la fraicheur.
La gentille alouette
Le rossignol des bois,
La caille et la fauvette,
Font résonner-leur voix
Dans l’air, dans la prairie
J’aime leurs chants joyeux
Aussi toute ma vie,
Je veux chanter comme eux.
La musique…..
- Purgeons nos concerts
Des chansons à boire,
Vident les grands airs
Du Conservatoire.
Bon, la farira dondaine
Bon, la farira dondé.
- L’Opéra toujours
Fait bruit et merveilles,
On y voit les sourds
Boucher leurs oreilles.
- Acteurs très profonds
Sujets de disputes
Messieurs les bouffons
Soufflez dans vos flutes
- Et vous, gens de l’art,
Pour que je juisse
Quand c’est Mozart
Que l’on m’avertisse
- Nature n’est rien
Mais on frecommande
Goût italien
Et grâce allemande
- Si nous t’enterrons
Bel art dramatique
Pour toi nous dirons
La messe en musique.
Chant Canadien
….ou Noble Patron….
Noble Patron, dont on chôme la fête
Vois tes enfants devant toi réunis
Sous ton drapeau qui flotte sur leur tête
Que par ta main leur destin soit béni
Comme un signal auquel se rallie
Le Canadien, t’adoptant pour patron,
Parmi les peuples prend un nom;
Au ciel un saint qui pour lui veille et prie
Par toi, conduits au Canada sauvage
Quelques Français d’abord l’ont cultivé;
Nous tenons d’eux ce brillent héritage,
Pour eux conquis et par eux cultivé;
En rappelant leur mémoire chérie,
Le Canadien retrouvant son patron,
Parmi les peuples prend un nom,
Au ciel un saint qui pour lui veille et prie.
Aux jours d’épreuves où passe toute la race
Dans nos esprits tu conserves l’espoir
Et, quand morts la justice fut lasse,
Pour tout calmer, tu guides le pouvoir,
En retrouvant sa première énergie,
Le Canadien rend grâce à son patron,
Et pour toujours il prend un nom,
Au ciel un saint qui pour lui veille et prie.
Sol Canadien……
Sol canadien, terre chérie,
Par de braves tu fus peuplé,
Ils cherchaient loin de leur patrie
Une terre de liberté.
Nos pères sortis de la France,
Étaient l’élite des guerriers
Et leurs enfants de leur vaillance
N’ont jamais flétri les lauriers.
Qu’elles sont belles nos campagnes,
En Canada qu’on vit bien;
Salut, o sublimes montagnes
Bord du superbe St-Laurent,
Habitant de cette contrée,
Que nature veut embellir
Tu peux marcher tête levée
Ton pays doit t’enorgueillir.
Départ du jeune soldat…..
- Pour se mettre en route,
Dans un noble état,
Souvent il en coute
Au jeune soldat,
Refrain
Planplan, plan, plan
Rataplan, plan, plan
- Aussi du village
Partant à regret
Ce n’est qu’avec rage
Qu’il fait son paquet
- D’abord il s’obstine
A ne point chanter
Puis, simple machine
Il va répéter :
- Mais plus il s’avance
Et plus son chagrin
Cède à la cadence
De ce gai refrain :
- Vienne une bataille
Le héros d’un jour
Brave la mitraille
Au son du tambour
- Pensant à sa belle,
Écoutant son cœur,
Elle le lui rappelle
Qu’il sera vainqueur.
- Près de son vieux père,
Quand il reviendra
Note militaire,
Longtemps redira :
Refrain
Planplan, plan, plan
Rataplan, plan, plan
Chanson de Roland,,,,,,(Méhul)
Où vont tous ces preux chevaliers
L’orgueil et l’espoir de la France?
C’est pour défendre vos foyers
Que leur main a repris la lance;
Mais le plus brave, le plus fort,
C’est Roland, ce foudre de guerre,
S’il combat, la faux de la mort
Suit les coups de son cimeterre
Refrain
Soldat Français, chantons Roland;
L’honneur de la chevalerie,
Et répétons en combattant :
Ces mots sacrés : Gloire et Patrie.
Déjà mille escadrons épars
Couvrent le pied de ces montagnes,
Je vois leurs nombreux étendards
Briller sur les vertes campagnes.
Français, là sont vos ennemis;
Que pour eux seuls soient les alarmes.
Qu’ils trembles, tous seront punis,
Roland a demandé ses armes…
L’honneur est d’miter Roland
L’honneur est près de sa bannière;
Suivez son panache éclatant,
Qu’il vous guide dans la carrière,
Marchez, partagez son destin;
Des ennemis que fait le nombre?
Roland combat : ce mur d’airain
Va disparaître comme une ombre.
Mais j’entends le bruit de son cor
Qui résonne au loin dans la plaine,
Eh quoi, Roland combat encore
Il combat; o terreur soudaine,
J’ai vu tomber ce fier vainqueur
Se sang a baigné son armure
Mais toujours fidèle à l’honneur
Il dit en montrant sa blessure :
Refrain
Soldat Français, chantez Roland;
Son destin est digne d’envie,
Heureux qui peut en combattant
Vaincre et mourir pour sa patrie
Petit village
- Au pied d’une colline
Mon rêve chemine
Bien loin sous le ciel radieux
Je revois mon village
Le long du rivage
Qui se mire dans les flots bleus
Je crois entendre encore
Le rythme sonore
D’un troupeau qui rentre le soir
Sur la route poudreuse et riante
Quand les oiseaux chantent un
Petit village, (refrain d’espoir
La-bas,le-bas
Sous tes ombrages
Ne m’oublie pas
Rappelle-toi le temps de mon enfance
Doux souvenir auquel souvent je pense
Petit village
Pardonne-moi
J’étais volage
Quand loin de toi
Je croyais vivre de meilleurs
Petit village, mon seul amour….
- Après les randonnées
De plusieurs années
Rien n’a pu chasser de mon cœur
Ton image chérie
Campagne jolie
Où se cache le vrai bonheur
Que de fois je regrette
Tes pauvres guinguettes
Ou l’on flânait doucettement
Loin des bruits fatigants de la ville
On était tranquilles
Heureux, simplement
Refrain
Petit village,
La-bas, la-bas
Sous tes ombrages
Ne m’oublie pas
Garde pour moi la chère maisonnette
Vieille déjà mais fleurie et coquette
Petit village
Si je reviens
Dis, mon village
Saurais-tu bien
Le reconnaître à mon retour
Petit village, mon seul amour
Derrière les volets
- Dans la petite rue de ma petite ville
De l’aurore à la nuit les volets des maisons
Restent à demi clos et des vieilles tranquilles
Derrière les volets depuis tant des saison
Écoutent s’écouler des heures si pareilles
Que’tricotant leurs bas ou disant des Ave
Sans même se pencher rien qu’entendant l’oreille
Elles savent les pas qui frappent le pavé
Car depuis des années on entend la laitière
Toujours à la même heure arriver le matin
Et Mr. le curé sortir du presbytère
Tandis que dans la rue s’ouvrent les magasins
Derrière les volets de ma petite ville
De vieilles en bonnet vivent tout doucement
Et comme un chapelet entre, leurs mains dociles
Les mois et les saisons s’égrènent lentement
Quand l’angélus du soir troublera l’air tranquille
Elle se signeront et sans faire de bruit
Elles enfermeront le silence et la nuit
Derrière les volets de ma petite ville.
- Hélas il n’a pas que de vieilles paisibles
Derrière les volets à l’air si innocent
Des bavardes vous guettent aussi invisibles
Petes a déchirer quand viendra le moment
Il n’est pas de secrets que gardent ces commères
A l’abris des rideaux l’œil et oreille au guet
Et qui vont répéter bien vite à leur manière
Un mot mal entendu à travers les volets
Et tandis qu’a côté quelqu’ailleule tremblante
Un rosaire à la main prie pour les trépassés
Quelques cerveaux étroits quelques langues méchantes
Font du mal qui jamais ne pourra s’effacer
Derrière les volets de ma petite ville
Il n’y a pas toujours que des yeux indulgents
La jalousie la haine y trouvent un asile
Et nul n’est a l’abris de leurs propos méchants
Aussi les amoureux qui la nuit se faufilent
Quand la lune paraît se disent vite adieu
Ils savent que toujours se cachant des curieux
Derrière les volets de ma petite ville
L’angélus (Allaire)
1. C’est le matin tout est pur et tout chante
Le ciel serein revêt son manteau bleu
L’astre du jour chasse l’ombre mourante
Et l’inondant du reflet de son feu
Au loin tout là-bas la cloche qui tinte
Publie avec ferveur
Les dons du Créateur
En chantant son refrain d’une voix pure et sainte
C’est l’angélus pieux qui tinte
Pour saluer l’éveil du jour meilleur
2. Joyeusement l’airain lance en cadence
Ses longs accords qui montent jusqu’au ciel
Près du repas la famille en silence
Chante avec foi l’hymne de Gabriel
Midi au Beffroi
La cloche fidèle
Retentit en tous lieux
De ses accents joyeux
Son chant d’amour ancien réjouit la voute sainte
C’est l’angélus du jour qui tinte
Pour nous bénis aux pieds de l’Éternel
3. Déjà le jour vers l’ombre s’achemine
Les chants d’oiseaux se font mélodieux
Le gai soleil vers le couchant s’incline
En lent se meurt dans un suprême adieu
La bas dans l’azure le cloche résonne
C’est l’angélus du soir
Qui chante avec espoir
Un doux et gai refrain de sa voix pure et sainte
C’est l’angélus du soir qui tinte
Pour glorifier le Créateur Divin
J’écoute la guitare
- Dans la nuit troublante
Au bord des flots mystérieux
La guitare chante
Un doux refrain mélodieux
Et la nostalgie
De son accent triste et berceur
Met du rêve dans mon cœur
Cette voix si tendre
Éveille en moi tous les désirs
Et je crois entendre
Au loin chanter mes souvenirs
Musique jolie
Qui plus d’un soir m’a retenu
Sous le ciel d’Honolulu
J’écoute la guitare
Plaintive dans la nuit
Dans le rythme bizarre
Éveille un chant joli
Plus rien ne me sépare
De ce heureux pays
Et mon rêve s’Éveille
Jusqu’aux îles d’Hawaï…
- A l’heure du rêve
A l’heure grise où tout s’endort
Une voix s’élève
Une guitare aux doux accords
Et la mélopée
De sa musique au rythme lent
Fait vibrer mon cœur ardent
Sa chanson lointaine
Évoque en moi quand vient le soir
La belle indigène
Au rire clair , aux grands yeux noirs
Les nuits parfumées
Par ses plus doux baisers d’amour
Je m’en souviendrai toujours
Refrain
J’écoute la guitare
Plaintive dans la nuit
Dont le rythme bizarre
Éveille un chant plus joli
Plus rien ne me sépare
De cet heureux pays
Et mon rêve s’égare
Jusqu’aux îles d’Hawaï
Souvenir d’un soir d’amour
- Comme elle est loin cette heur exquise
Où cet été au casino
Entre vos bras vous m’avez prise
Dans la douceur d’un tango
Joli souvenir d’un soir d’amour
Joli souvenir hélas trop court
De votre voix la tendresse infinie
Laissa mon âme comme étourdie
Depuis comme un rêve a tout instant
Oui, je vous appelle et vous entends
Vous avez en passant pris mon cœur pour toujours
Joli souvenir, souvenir d’un soir d’amour
- En moi pourtant l’espoir demeure
De vous revoir sur mon chemin
Je ne puis croire que cette heure
Restera sans lendemain
Retour au pays…..
- L’oiseau de son aile rapide
Sillonne la vague des mers,
L’étoile du soir qui nous guide
Sourit et chasse les hivers.
O France, o ma belle Patrie,
Je te dois mon dernier soupir.
Fidèle au pays, à Marie,
C’est là que je voudrais mourir.
La, la, la, la, la, la, la, la.
- Vallon, témoin de tant de larmes,
Quand soudain le son du tambour,
Rappelant les soldats aux armes,
Trouble les hameaux d’alentour.
Prépare tes roses nouvelles,
Lieux charmants, je vais revenir.
Bannière, là-bas, tu m’appelles,
C’est là que je voulais mourir.
La, la, la, la, la, la, la, la.
- A l’ombre des voiles tendues,
Sur le pont un soldat blessé,
Quittant des rives inconnues,
Voguant mollement balancé,
Sa voix qu’affaiblit la souffrance
Aux matelots, ainsi chantait.
Ses foyers, Marie et la France,
Et l’écho des mers répétait
La, la, la, la, la, la, la, la.
(Souvenir d’enfance)
Pour un congé……
Salut, o amis, en ce jour fortuné,
Déjà l’astre brille et l’air est embaumé.
Au loin la bergère conduit son troupeau,
Puis au vert bocage gazouille l’oiseau,
Faisons retentir l’accent de nos chansons,
Avec allégresse foulons le gazon.
Dans notre entre-chasse et notre bonheur,
Ah! du grand jour de l’An chantons les douceurs.
(De Maria et Claire au couvent)
Le Printemps
(Desanfiers – A :F)
Refrain
Garçons et fillettes,
Voici les beaux jours;
Enflez vos musettes,
Chantez les amours,
- La familles légère
Promet la fraîcheur;
Plus bas la fougère
Promet le bonheur.
- Grâces aux feux de l’âge,
Aux feux du midi’
Collette est moins sage,
Colin plus hardi.
- Le zeppelin entr’ouve
D’un souffle indiscret,
Le voile qui couvre
Un trésor secret…
- Agnès se colore
D’un feu que ses sens
Ignoraient encore
Au dernier printemps.
- Bravant un gêne
Dont il se lassait,
Le cœur rompt sa chaîne
Le sein, son lacet.
- L’épouse féconde
Lance avec orgueil
Sur sa taille ronde
Un secret coup d’œil.
- Chaque heure sonnée
Conduit à ce temps,
Où pour vous l’année
N’a plus de printemps
- L’oie qui murmure,
L’agneau qui bondit,
Le ciel qui s’épure,
Tout enfin vous dit :
(au refrain)
Comme à vingt ans….
- Le soleil se levait
A l’horizon d’opale;
L’alouette chantait
Sa chanson matinale,
La joie matinale,
La joie était partout :
Dans chaque fleur nouvelle,
Aux bois, aux prés surtout,
Au nid de l’hirondelle.
Et moi-même joyeuse,
Au retour du printemps,
Je me mis à chanter
Comme on chante à vingt ans.
- Puis je vis s’avancer
Une enfant blonde et belle
Comment vous retracer
Ce qui charmait en elle?
Ah, rien qu’en la voyant
Au bord de l’onde pure,
Se pencher souriant
On l’aimait je le jure.
Et moi qui l’aperçus
Hélas, quelques instants,
Je me mis à rêver
Comme on rêve à vingt ans.
- Je vis au lendemain
Non plus au bord de l’onde,
Mais assise au chemin
La jeune fille blonde,
Je vis l’âme est joyeuse.
Comme elle était heureuse.
Et moi dans mon bonheur,
De les voir si contents,
Je me mis à pleurer
Comme on pleure à vingt ans
(De l’abbé Ed. Garant, ptre)
L’homme aux mille métiers (Trudel)
- Je suis l’homme aux mille métiers
Qui ne craint point les cuisiniers
Pour construire à la villageoise
La soupe aux pois à ma boulageoise
Le lard sal., tous les ragouts
Les patates, la soupe aux choux.
- Moi, le plus grand des citoyens,
Je fus constamment en moyens,
Tour à tour, homme de police,
Pharmacien, notaire et complice,
J’ai toujours vécu largement
Sans l’aide du gouvernement.
- Je fus magistrat et docteur,
Banquier, voleur et voyageur,
Habitant, grand vétérinaire,
Lutteur, boxeur et militaire,
Quelquefois brave et sans façon
Amoureux, jeune et polisson.
- Je connais très bien les bouchons
Des bouteilles et des flacons
J’ai toujours aimé la volaille,
Jamais je ne fuis la bataille :
Quand c’est pour l’honneur du pays
En avant les braves! J’y suis.
- Je fus compère treize fois
Et chaque fois pour des chinois,
Je suis fumeur, porte allumettes
Aussi quêteur de cigarettes,
Acteur vau-de-ville et bouffon
Grand tragédien et cornichon.
(Interprété par A. Gauthier)
La guerre
- Quel est le bruit qui du lointain m’arrive,
Est-ce l’écho d’une brise plaintive,
Non, c’est l’écho des anges meurtriers,
Qui dans nos champs moissonnent nos guerriers.
Et mon enfant, bonheur du toit champêtre,
Mon pauvre enfant qui sans haine a grandi,
Mon fils est là, mon fils est là peut-être,
Là qui se bat pour un tyran maudit.
Refrain
Mais on frappe à ma porte,
Est-ce un ange aujourd’hui,
Un ange qui m’apporte
Des nouvelles de lui
Mais non c’est une mère
Qui pleure en s’écriant :
Maudit soit la guerre,
Je pleurs mon enfant.
- Mais il me semble on parle de victoire,
Et d’un héros on proclame la gloire.
Et ce héros qu’ici vous acclamez
Son nom, son nom, est-ce lui, répondez.
Oui c’est lui, bien lui, ton fils, bonne mère
Sèche tes pleurs, enivre-toi d’orgueil,
Ton fils Cain vient de tuer son frère,
Et ce héros il dort dans un cercueil.
- Le jour s’enfuit et fait place aux ténèbres,
C’est le moment des visions funèbres,
Que vois-je au ciel, un guerrier terrassé,
Grâce, dit-il, grâce, je suis blessé.
Rendez ce fils à sa mère chérie,
Grâce pour elle, ayez pitié de moi.
Plus rien, plus rien, je m’incline et je prie,
J’attends, j’appelle, est-ce toi, est-ce toi.
Refrain :
Mon on frappe à ma porte,
C’est un soldat, grand Dieu,
Il me dit : je t’apporte
De suprêmes adieux.
Ton fils, bonne mère,
Est mort en combattant.
Maudite soit la guerre,
Je pleure mon enfant.
Bonhomme Morin
1. Le bonhomme Morin
Le lundi matin
Est parti pour aller pêcher
A pêcher des grandes lignes
Et a aimé bien
S’est pris par les babines
Que vous m’entendez-bien.
2. Bonhomme Morin
S’est écrié
Qu’il ne voulait plus aller pêcher
Au diable les grosses lignes
Les grosses lignes à oui bien
Tu ne pourrais mes babines
Que vous m’entendez bien
3. Bonhomme Morin
Dans le chemin
Avec son vieux cheval pas d’train
Il va de porte en porte
De porte en porte à oui bien
Pour penddler des pinottes
Et vous m’entendez bien
4. Bonhomme Morin
C’est un vieux cochon
Un vieux cochon pas d’religion
Pour des minots d’argent
Et oui bien
A r’viré son capot, et v.ni. bien
5. Bonhomme Morin
La semaine passée
Le quiable a manqué l’emporter
Il était dans son étable, à oui bien
Qui claquait son vieux cheval….
6. Bonhomme Morin
S’est écrié
Qu’il valait mieux être enterré
Par derrière son étable, a ami bien
Dans l’fumier d’son vieux joual.
(De Alcide B.)
Je suis enfant gâté…
- Je suis un enfant gâté
Que personne ne peut dompter.
Tous les jours papa m’battait,
Il croyait qu’ça m’corrigerait.
J’étais pire, j’étais pire, pire.
- Un jour un gâteau manqua,
C’est ma sœur qui m’en accusa :
Tu vas voir mon p’tit Grégoire
C’que ton père va te faire,
J’avais peur, j’avais peur, peur.
- Quand papa fut arrivé,
Ma sœur lui a tout compté.
Mais papa qui est si bon,
M’en accorda le pardon
J’étais fier, j’étais fier, fier.
- Quand nous sommes tous les deux
Je bats sur elle comm’sur un bœuf,
Moi je prends le tisonnier
Je lui pass’dessus le nez.
Puis j’la mouche, puis j’la mouche.
- N’allez pas croire par cett’chanson
Que j’n’suis pas un bon garçon
Tous les sors avant d’m’coucher
Je m’efforce de l’embrasser.
- Quand nous sommes plusieurs garçons
Du plaisir nous en avons
Nous allons au cabaret
Avec des écus puis d’la monnaie
Puis l’on fête
Quand l’amour meurt…
Refrain
Lorsque tout est fini,
Quand se meurt votre beau rêve,
Pourquoi pleurer les jours enfuis
Regretter les songes partis?
Les baisers sont flétris
Le roman vite s’achève,
Pourtant le cœur n’est pas guéri
Quand tout est fini.
- On fait serment en sa folie
De s’adorer longtemps,
Il est charmant, elle est jolie
C’est un soir de gai printemps
Mais un beau jour sans rien vous cause
L’amour se fane avec les fleurs
Alors, on laisse là tante close
Le cœur serré, les yeux remplis de pleurs
- Le cœur, hélas! ne veut pas croire
Que son beau rêve s’est glacé
Et c’est en vain que la nuit noire
S’étend bientôt sur le passé,
Plus la douleur se fait lointaine
Et plus s’anime sa rancœur
Et c’est pour vous la pire peine
De n’avoir plus qu’un vide au fond du cœur.
Ton souvenir…..
- Ton souvenir est toujours la,
O toi, qui ne veux plus m’entendre,
Toi que j’aime d’amour si tendre,
Jamais mon cœur ne t’oubliera.
- Toujours présent à ma pensée
Ta voix sans cesse me redira,
Douceur d’amour trop tôt passée,
Jamais mon cœur ne t’oubliera.
- Je les ai vue ces mêmes lieux,
Où nous livrent à l’espérance,
Aux douces joies de notre enfance,
L’amour a succédé aux jeux.
- J’ai retrouvé l’ombre discrète
Où l’amour gaiement nous chantait
Charmes si doux que je regrette,
Jamais mon cœur ne t’oubliera.
- Enfin je trouve autour de moi
Les plaisirs de la troupe légère,
Et chaque soir cherché à distraire
Un cœur qui ne vit que pour toi.
- Tout m’importune et m’inquiète
L’amour aux douleurs me livra,
C’est le passé que je regrette
Jamais mon cœur ne t’oubliera.
(De Hector Larue)
Mignonne…..
- Mignonne, quand la line éclaire,
La plaine aux bruits mélodieux,
Lorsque l’étoile du mystère,
Viendra sourire aux amoureux,
As-tu parfois sur la colline
Par les souffles caressants,
Entendu la chanson divine,
Que chantent les blés frémissants?
Refrain
Mignonne, quand le soir descendu sur la terre
Et que le rossignol viendra chanter encore,
Quand le vent soufflera sur la verte fougère,
Nous irons écouter la chanson des blé d’or.
- As-tu parfois dans la ramure,
A l’heure où chantent les épis,
Écouté leurs joyeux murmure,
Au bord des sillons assoupis,
Connais-tu cette voix profonde,
Qui revient au déclin du jour,
Chanter parmi les moissons blondes,
Ce refrain palpitant d’amour.
- Mignonne, allons à la nuit close,
Rêver au parfum du printemps,
Pendant que les parfums de roses,
Viendront embaumer nos vingt ans
Aimons sous les rameaux superbes
Car la nature aura toujours
Un beau soleil pour les gerbes
Et des roses pour nos amours.
(De J-Bte B.)
Pourquoi me dire qu’il m’aimait?
- Pauvre petite fleur fanée,
Tu n’as donc plus qu’un souvenir
Viens consoler l’abandonnée
Et me dire s’il soit revenir.
Refrain
Malgré cela plus que moi-même
Comme autrefois, toujours je l’aime
Pourquoi m’a-t-il dit qu’il m’aimait
Pourquoi, pourquoi, puisqu’il mentait.
- Tout est bien triste dans ma demeure
Je crois toujours le voir venir
Souvent je l’attends et je pleure
Il m’oublie, il me fait souffrir
- Je lui rendis dans ma tendresse
Va rechercher d’autres amours
Et si c’est une nouvelle ivresse
Ah! j’espère de plus beaux jours!
( De Claire B.)
Sous L’aubépine
- Un beau matin, au lointain du village,
Sous l’aubépine, Marie se reposait.
Elle écoutait les oiseaux du bocage,
Et puis tout bas son petit cœur disait :
J’aime d’amour un matelot, dit-elle,
Il est charmant, combien il a d’attraits.
Ah, s’il m’aimait, je lui serait fidèle,
Puisque l’on aime au fond de ces palais.
- Elle écoutait. Son petit cœur soupire.
Une douce voix lui dépond aussitôt :
Repose en paix, o ma pauvre petite,
Pour te revoir, je reviendrai bientôt.
Sous l’aubépine, je t’attendrai, dit-elle,
Conserve-moi ton cœur et tes amours.
Beau matelot, je te serai fidèle,
Pour te revoir, je reviendrai bientôt.
- Après avoir terminé sa carrière,
Après sept ans d’esclavage en Afrique,
Sous l’aubépine, croyant d’y voir sa belle,
Une croix de bois d’offre à ses yeux soudain
Ici repose Marie, ta fiancée,
Elle s’endormit comme la belle fleur des champs,
Repose en paix, o ma pauvre petite,
Sur ton tombeau je reviendrai bientôt.
(De Hector Larue)
Yvonne……
- Gaiement sa cruche sur la tête,
Yvonne revenant du hameau,
Un grand seigneur passant l’arrête,
Il lui demande un peu d’eau.
Buvez, lui dit la jeune fille,
A la source il en reste encore.
Il but. Il lui dit, ma gentille,
Tiens prend pour toi cet écu d’or.
Non, non répondit Yvonne,
En pressant, mais en pressant le pas :
Un verre d’eau se donne,
Mais il ne se vend pas.
- Elle s’en allait folle et rieuse,
Redisant son joyeux refrain.
Il la trouva si gracieuse,
Si belle avec ses beaux yeux bleus.
Il s’approcha d’elle. O mon ange,
Tiens prends pour toi ce collier d’or
Ce beau collier d’or en échange
D’un baiser pour le cavalier.
Non , non, répondit Yvonne,
En pressant mais en pressent le pas,
Non, non, un baiser se donne,
Mais il ne se vend pas.
- Et bien tu viens ma compagne
Dit alors le beau cavalier,
Viens avec moi sur la montagne
Je t’y porterai sur mon coursier.
A toi ces vastes domaines,
A toi ces vallons et ces plaines,
A toi ces châteaux et ces tours.
A moi ton cœur et tes amours.
Non, non, répondit Yvonne,
En pressant, mais en pressant le pas,
Non, non, mon cœur te le donne,
Mais je ne le vends pas.
(Souvenir d’enfance)
Le pauvre nègre malheureux
- Le front couvert de sueur et de sang,
Un pauvre noir des côtes Guinée,
Marchait courbé sous son fardeau pesant,
En déplorant sa pauvre destinée,
Ne pouvant plus porter son lourd fardeau,
Il s’écria : Maître à l’âme cruelle,
Mon cœur ressent une douleur mortelle,
Au pauvre noir, donne un peu de repos.
- Pendant vingt ans, j’ai travaillé pour toi
Mes bras nerveux ont défriché tes plaines,
Je deviens vieux maintenant, tu le vois.
Mon sang flétri se glace dans mes veines
Sous ce palmier au bord des clairs ruisseaux
Je t’ai sauvé des fureurs de l’hyène.
Sois généreux, prends pitié de mes peines.
Au pauvre noir, donne un peu de repos.
- De me frapper, qui t’a donné le droit,
Dieu me créa, dis-tu pour l’esclavage,
Ne suis-je pas un homme comme toi.
Crois-tu qu’un noir ne peut pas être sage,
Les coups de fouet qui déchirent ma peau,
Font frissonner mon cœur et ma poitrine,
Le tigre est fort, mais le lion le domine.
Au pauvre noir, donne un peu de repos.
- Rappelle-toi Dominique en courroux,
Lorsqu’il voulut s’affranchir du servage
Le peuple noir fit plier le genou,
Au lâche blanc qui manquait de courage,
La liberté déployant son drapeau,
A pour jamais aboli l’esclavage,
Au pauvre noir, donne un peu de repos.
- Le cœur brisé, le nègre malheureux
En gémissant de sa cruelle outrage,
Prit son fardeau, les larmes dans les yeux
En maudissant l’homme au pâle visage.
Huit jours plus tard, pleurant sur son tombeau
Un jeune enfant à la voix male et fière,
Lui fit serment de venger son vieux père,
L’âme du noir goûtait un doux repos.
(De Louis Sarasin)
La Sainte Vierge….
- La sainte Vierge s’en va chantant
Avec ses beaux cheveux pendants,
Dans son chemin a rencontré
Un boulanger, un boulanger.
Bon boulanger, bon boulanger,
Veux-tu me donner un p’tit pain :
Le boulanger en eut pitié.
Un petit pain lui a donné.
- La sainte Vierge s’en va chantant,
Avec ses beaux cheveux pendants,
Dans son chemin a rencontré
Un cordonnier, un cordonnier.
Bon cordonnier, bon cordonnier,
Veux-tu racc’moder mes souliers?
Le cordonnier en n’eut pas pitié,
Un coup d’pied lui a donné.
- La sainte Vierge s’en va en pleurant,
Avec ses beaux cheveux pendants,
Dans son chemin a rencontré
Un p’tit garçon, un p’tit garçon.
Bon p’tit garçon, bon p’tit garçon,
Veux-tu donner ton cœur à Dieu?
Le p’tit garçon en eut pitié,
Son petit cœur lui a donné.
- La sainte Vierge s’en va chantant
Avec ses beaux cheveux pendants,
Dans son chemin a rencontré
Notre Seigneur, Notre Seigneur,
Le boulanger a été sauvé,
Le cordonnier a été damné,
Le p’tit garçon dans l’paradis
Dans l’paradis avec Marie.
(Souvenir d’enfance)
P’tit bonhomme s’escouait
- C’était un p’tit bonhomme
Traversant la rivière vous savez
Traversant la rivière
A l’eau il a tombé vous savez
Ah! l’ptit bonhomme s’escouait
Scouit, scouit, scouit
Le p’tit bonhomme s’escouit
Quand il pouvait
- A la première hôtel
Entra se faire sécher vous savez
Et quand il fut sécher
Il demanda à souper vous savez
Refrain…..
- Après qu’il eut soupé
Il demande à se coucher vous savez
Montez, montez bonhomme
Montez, montes s’coucher vous savez
Refrain……
- Après qu’il fut monté
Il se mit à bardasser vous savez
Ah! qu’avez-vous bonhomme
Qu’avez-vous à bardosser vous savez
Refrain.
- Je montre à vos jeunes filles
A faire des p’tits paniers, vous savez
J’en ai un de fini
Et l’autre de commencé, vous savez
Refrain…
- La bonne femme en colère
En bas elle’la jeté vous savez
(De Jean-Baptiste)
Les mamans pleurent…..Botrel.
1 Las de voir toujours la misère
Assis au seuil de son logis,
Quand j’étais tout petit mon père
Entraîna ma mère à Paris.
Grand’maman me prit dans sa mante,
Comme un oiseau du nit tombé
Mon père entra dans la tourmente,
Et maman pleura son bébé
2. Plus tard après bien des années’
On me refit place au foyer :
Mais dans les pauvres maisonnées,
Tous les bras doivent travailler.
Pour gagner de l’expérience,
Je dus m’enfuir e la maison.
Je fis gaiement le tour de France.
Et maman pleura son garçon.
3. De mon métier devenu maître,
Je m’en revins pas un beau soir.
Et mes parents sentirent maître
Dans leur vieux cœur un peu d’espoir
Mais pour porter sac et giberne,
La France a besoin de soldats.
Et je m’enfuis vers la caserne,
Et maman pleura son grand gas.
4. Cinq ans plus tard la pauvre femme
Crut me reprendre et pour toujours.
Mais alors chanta dans mon âme
La folle chanson des amours.
Une enfant rieuse et jolie
Doucement dans mon cœur entra.
Et je m’en fus avec ma mie.
Et maman pleura son ingra.
5. Puis un matin lasse d’attendre,
Elle mourut en m’appelant,
Mais j’étais trop loin pour entendre
Son douloureux appel tremblant
Mais quand de gros remords m’effleurent
Sa voix me dit : sèche tes yeux,
Car il faut que les mamans pleurent
Pour que leurs enfants soient heureux.
(De l’abbé Ernest Leclair, ptre)
La jeune mourante….
- Regarde ainsi que cette rose est blanche,
Ma joue est pâle et mon regard languit
Comme elle aussi mon jeune front se pence
Fuyons le jour et cherchons la nuit.
Car je ressens une douleur amère,
Voilà mon cœur malade et soucieux.
Dans mon exile je souffre sur la terre,
Adieu, ma mère, au revoir dans les cieux.
- Vois de plus près cette riche parure,
Dont j’étais fière, et le monde et le bal;
Où l’on vantait ma grâce et ma tournure,
Tout me déplait, un soupir me fait mal.
Je porte envie au vol de la colombe,
Au lac qui dort calme et silencieux.
Je porte envie à la feuille qui tombe,
Adieu, ma mère, au revoir dans les cieux
- Ah, ne crains plus pour ta fille chérie,
Cet avenir qui faisait ton effroi;
Je me dérobe aux pièges de la vie,
Où tu tremblais de me laisser partir.
Là haut du moins je marcherai tranquille,
Comme éclairée au flambeau de tes yeux.
Dans mon malheur je souffre sur la terre,
Adieu, ma mère, au revoir dans les cieux
(De Henri Carpentier)
La jeune pulmonaire
Dieu, je t’en prie exauce ma prière,
Entends, entends mes soupirs, mes accents,
Je suis bien jeune et je suis partiaire,
Je vais mourir et je n’ai que vingt ans.
Délivre-moi de cette maladie.
Ferme la tombe que je vois s’entrouvrir.
Je n’ai pas vu le printemps de ma vie,
Dieu tout-puissant, ne me fais pas mourir
Pourquoi faut-il que ta sainte puissance
Fasse mourir de pauvres innocents,
Je n’ai rien fait pour gagner ta vengeance,
Qu’apporte-la sur des êtres méchants.
Car si je meurs, que deviendra ma mère,
Le froid, la faim vont la faire mourir.
Ce n’est que moi qui calme sa misère,
Dieu tout-puissant, ne me fais pas mourir.
Je sais pourquoi tu me laisses souffrante
Tu n’es pas Dieu de ma religion.
Tu m’as maudire, car je suis protestante,
Je n’aurai pas ta bénédiction.
Mais à tout prix, il faut que je l’obtienne,
Toi seul, h`las, pouvais me secourir.
Si j’en reviens je me ferai chrétienne,
Dieu tout-puissant, ne me fais pas mourir.
Tu sais aussi que mon malheureux père,
Vient de partir pour un lointain pays.
Tu es le Dieu en qui mon père espère,
Oh, dis-le moi, reverra-t-il Paris.
Dans l’océan, va-t-il s’engloutir,
Auprès de moi reprendra-t-il sa place?
Je n’ai pas vu le printemps de ma vie,
Dieu tout-puissant, ne me fais pas mourir.
Ainsi chantait une jeune colombe,
A la voix douce au regard languissant,
Et maintenant elle repose dans la tombe,
A la nature elle a fait ses adieux.
Pourquoi faut-il d’une vie aussi chère,
Mettre dans la tombe de naissants souvenirs?
Dont la beauté n’est qu’un mot sur la terre,
Dieu tout-puissant, ne me fais pas mourir.
(Souvenir d’enfance)
Y’a des loups, Muguette!
- J’ai bientôt 16 ans, disait Muguette
Je veux bien grand-mère être coquette,
Laisse moi sans gronder
Me pomponner et me friser
Et comme les autres m’amuser,
Chaque soir je vois dans les coins sombres
Des couples glisser comme des ombres
Ils s’en vont joyeux
Tendrement les yeux dans les yeux
Ah! que je voudrais faire comme eux!
Mais dit grand-maman Grognon
Tout en rajustant son lorgnon
Lui dit : c’est dangereux
De se promener quand on est diva
Refrain
Y’a des loups Muguette
Y’a des loups, des loups qui te guettent
Qui font hou! hou! hou!
Y’a des loups Muguette
Y’a des loups,
Quand on est coquette
Y’a des loups partout,
Hou! hou! hou! (bis)
Muguette, prends bien garde aux loups
- Or ayant vu la jolie Muguette
Pour arriver à faire sa coquette
Le fils du château
L’emmenant un jour dans son auto
Lui offrit son cœur et des cadeaux
Si tu veux, dit-il, viens je t’enlève
A Paris, nous vivrons un beau rêve
Je saurai t’aimer
Comme une reine te parer,
Tous les hommes voudront t’adorer
Mais Muguette répondit
Je ne suivrai que mon mari
Je vous aime bien pourtant
Mais v’la c’que m’a dit grand-maman
- Devant tant de charmes et d’innocence
Le cœur plein d’amour et d’espérance
Le châtelain se dit
Une Muguette ça n’a de prix
Et c’est moi qui serai son mari
Trois mois après dans la grande ville
Il menait la vie riche et facile
Les yeux éblouis
Muguette disait : C’est beau Paris
Le dancing pour moi c’est le paradis
Le jeune mari jaloux
Répondit sur un ton très doux
Le dancing c’est charmant
Mais comme te l’a dit grand-maman.
(De Irène J.)
Savez-vous planter des choux
Savez-vous planter des choux
A la mode et à la mode
Savez-vous planter des choux
A la mode de par chez nous
On les plante avec les pieds
Avec les poings
Avec les doigts
Avec les coudes
Etc, etc.
La désobéissance
- Un enfant s’amusait
Sur la verte prairie
Qui borde la forêt
Près de l’hôtellerie
A travers les roseaux
Au bord du lac tranquille
Sur les limpides eaux
Il voit rose qui brille.
- Le téméraire enfant
Pour la cueillir s’élance
Volage imprévoyant
Vers le lac il s’avance
Arrête dit sa mère
Fuis un si grand danger
Mon fils reste en arrière
Garde-toi d’avancer.
- L’enfant sans écouter
Cet avis de sa mère
Cueille sans hésiter
La rose printanière
Mais soudais sous ses pas
Le sol s’affaisse, il glisse
Il trouve le trépas
Dans l’affreux précipice
- La mère désolée
Par ses cris déchirants
Attire les enfants
De toute la contrée
Écoutes-vous parents
Dit-elle avec insistance
Mais voyez à quoi tient
La désobéissance
(De Thérèse Béliveau)
Duo es hirondelles…..(Mignon)
- Légères hirondelles,
Oiseau bénie de Dieu,
Ouvrez, ouvrez vos ailles,
Envolez-vous, adieu.
Le vieux luth s’éveille,
Sous ses jeunes doigts
Et semble o merveille,
Répondre à sa voix.
- Fuyez vers la lumière,
Fuyez vite là-bas, vers l’horizon vermeil,
Heureux la première
Qui verra demain le pays du soleil.
Berceuse de Jocelyn…
- Cachés dans cet asile où Dieu nous a conduits,
Unis par le malheur durant les longues nuits,
Nous reposant tous deux endormis sous leurs voiles,
Ou prions au regard des tremblantes étoiles .
Oh, ne t’éveille pas encore,
Pour qu’un bel ange de ton rêve,
En défilant de long fil d’or,
Enfant, permette qu’il s’achève.
Dors, dors, le jours à peine à lui,
Vierge sainte, veille sur lui.
- Sous l’aile du Seigneur, loin du bruit de la foule,
Et comme un flot sacré, qui doucement s’écoule,
Nous avons vu les jours passer après les jours,
Sans jamais nous lasser d’implorer son secours,
Oh, ne t’éveille pas encore,
Pour qu’un bel ange de ton rêve,
En déroulant son long fil d’or,
Enfant, permette qu’il s’achève.
Dors, dors, le jour à .peine luit à lui
Vierge, Sainte, veille sur lui.
(Du ténor Clément)
Trois éléphants……
Trois éléphants se balançaient
Sur une assiette de faillance,
Et comme cela les amusait,
Avec un autre ils recommencent.
Quatre éléphants se balançaient
Sur une assiette faillance,
Et comme cela les amusait
Avec un autre ils recommencent
(De l’abbé E. Demers, ptre)
Les montagnards….
- Montagnes Pyrénées,
Vous êtes mes amours,
Cabanes fortunées,
Vous me plairez toujours.
Rien ne plait tant à mon amie….
Rien n’est si beau que sa patrie…
O montagnards, chantez en chœur :
De mon pays la paix et le bonheur.
Ah. Halte là, les montagnards sont la.
- Laisse là tes montagnes,
Disait un étranger
Suis moi dans la campagne,
Viens, ne sois plus berger.
Jamais, jamais quelle folie,
Je suis heureux de cette vie,
J’ai ma ceinture et mon béret,
Mes champs, joyeux, ma mie et mon chalet.
Ah, Halte là. Les Montagnards sont là.
- Sur la cime argenté,
De ces pics orageux,
La nature domptée
Favoris nos jeux.
Vers les glaciers d’un plom rapide,
J’atteins souvent l’ours intrépide,
Et sur les monts plus d’une fois,
J’ai devancé le course du chamois.
Ah, Halte là. Les Montagnards sont là
- Déjà dans la vallée,
Tout est silencieux,
La montagne voilée,
Se dérobe à nos yeux.
On n’entend plus dans la nuit sombre,
Que le torrent mugir dans l’ombre.
O Montagnes, chantez plus bas,
Thérèse dort, ne la réveillons pas.
Ah, Halte là, les Montagnards sont là.
(De mon enfance)
Conte de Noël…
- Tous trois se tenant par la main,
S’en allaient le long du chemin,
Trois petits enfants du même âge
Les cloches sonnaient dans le ciel
Noël, Noël,
A tous les clochers du village.
- Un vieillard qui les vit passer,
S’arrêta pour les embrasser,
Il parait que c’était Saint Pierre.
Il leur dit d’une voix de miel :
Noël, noël,
Faites tous trois une prière.
- Les petits enfants aimaient Dieu,
Ils firent tous les trois un vœux
L’espoir allumait leur prunelles
Ah, dit je ne sais plus lequel :
Noël, Noël,
Je voudrais un polichinelle.
- Le second, ce ne fut pas long,
Dit : Je veux un soldat de plomb.
Le plus petit restait derrière.
Et toi, dit Pierre paternel :
Noël, Noël,
Un morceau de pain pour ma mère.
(De l’abbé Cyrile Marvam, ptre
Coucou
- Un oiseau sous le feuillage
Espionne tous les amoureux;
Et lorsqu’ils ne sont pas sages,
Son cri résonne près d’eux :
Cou, cou, cou, coucou, coucou.
Refrain
Coucou, Coucou…
Il ne faudrait pas vraiment,
Disant c’est deux,
Faire ce que l’on défend,
Coucou, coucou,
Mon cri vous prévient toujours,
Coucou, coucou,
Il veille sur votre amour.
- Dans le bois bien des ménages
Ont conçu plus d’un grand projet,
Mais l’oiseau qui est fort sage,
Dit au bébé de chanter
Coucou, coucou, je viens à vous.
- Deux bons vieux à tête blanche,
Tout comme aux temps de leurs beaux jours,
Sont revenus sous les branches,
Écouter ce chant d’amour
Coucou, coucou chante pour nous.
(De Irêne Rorest)
Il fallait des anges au paradis….
- Aux cœurs désolés il reste toujours
Un rayon d’espoir qui nous vient d’en haut.
Et c’est le triomphe de notre amour
De donner au ciel des anges nouveaux.
Refrain :
Il fallait des anges au paradis
Des chérubins aux blondes têtes,
Et c’est pourquoi Dieu vous a pris
Votre bambin, votre fillette,
Consolez-vous séchez vos pleurs
Ils sont heureux dans un monde meilleur.
Il fallait des anges au paradis,
C’est votre enfant que le ciel a choisi.
- Lorsque nous ferons le soir à genoux
Une humble prière au Dieu Créateur,
Nous aurons au ciel pour parler pour nous
Ces anges d’amour si chers à nos cœurs.
(Des Demoiselles Forest)
Et moi je m’enfuyais…..
- C’est en passant près du moulin
Que le moulin marchait;
Il répétait dans son langage :
Tic, tic, et tac, tic, tic et tac,
Et moi je croyais qu’il disait :
Met-le dans le sac.
Et moi je m’enfuis, fui, fui,
Et moi je m’enfuyais.
- C’est en passant par la prairie
Que les faucheurs fauchaient,
Et dans leur joli chant disaient :
Ah, le beau faucheur….
Et moi je croyais qu’ils disaient :
C’est un voleur, c’est un voleur.
Et moi je me sauve, sauve, sauve,
Et moi je me sauvais.
- C’est en passant près d’une église,
Que les chantres chantaient
Et dans leur joli chant disaient :
Alléluia, alléluia…
Et moi je croyais qu’ils disaient :
Ah, le voilà, ah, le voilà.
Et moi je me sauve, sauve, sauve,
Et moi je me sauvais.
- C’est en passant près du couvent
Que les élèves chantaient
Elles répétaient dans leur langage
C’est un congé, c’est un congé.
Et moi je croyais qu’ils disaient
Attrapons-lé, attrapons-lé.
Et moi je me sauve, sauve, sauve
Et moi je me sauvais.
- En passant près d’un poulailler,
Que les poulets chantaient
Ils répétaient dans leur langage :
Cocorico, cocorico.
Et moi je croyais qu’ils disaient
Coupons-lui le cou, coupons-lui le cou
Et moi je me sauve, sauve, sauve,
Et moi je me sauvais.
(Une de mes premières chansons)
Nous voulons Dieu…
- Nous voulons Dieu, Jadis nos pères
Ont sur nos bords planté la croix.
Et nous voulons que sur nos terres
Règne toujours le Roi des cieux.
- Nous voulons Dieu, Dans notre histoire
Il fut l’espoir des jours mauvais.
Nous lui devons cette victoire
D’être restés croyants, français.
- Nous voulons Dieu. Nous voulons mettre
Sur le Drapeau de Carillon
Le cœur sacré du divin Maître
Pour protéger la nation.
- Nous voulons Dieu dans nos usines,
Pour consoler le travailleur,
Pour lui montrer aux mains divines,
L’austère trace du labeur.
Nous voulons dieu dans nos poitrines.
Nous te voulons, sang de Jésus.
Pour rester fiers de nos doctrines,
Garder intactes nos vertus.
Refrain :
Bénis, o tendre Mère
Ce cri de notre foi :
Nous voulons Dieu, c’est notre Père,
Nous voulons Dieu, c’est notre Roi.
(D’un révérend Père)
IL FUT UN'BELLE PROMENADE......
(air: il était un petit navire)
- Il fut un'belle promenade,
Chez gran papa, pa, pa, pa, on est allé.
- Tous 'embarquées en grand'charrette,
En s'en allant, lant, lant, lant, on a chanté.
- Enarrivant à la rivière,
Grand'pèr'nous a, za, za, za, fait débarquer
- Chacun courait dans la vallée,
Ils se sont tous, tous, tous, tous, éparpillée.
- Raoul, Bernard, Albert, Alphonse,
Du gros poissons, sons, sons, sons, s'en vont pêcher.
- Roland, Marcel et Irénée,
Descendent pour, pour, pour, pour, aller s'baigner.
- La p'tit'Cécile et Marguerite
Vont au berceau, ceau, ceau, ceau, Jeann'réveiller.
- Les deux Edgar et p'tite'Thérèse
Se mettent vite, vite, vite, à babiller.
- Les deux Gérard et gross'Thérèse,
S'en vont voir Patt, Patt, Patt, Patt, et le flatter.
- Jean-Paul, Oscar et Marie-Rose
Vont aux p'tits veaux, veaux, veaux, veaux, pour les soigner.
- Hermann, Elzéar et Laurette
A la cachett', chett, chett, chett, se mettr'à jouer.
- Robert, Jean-Noël et Irène
Des devinett's, nett, nett, nett, nett, se sont posés
- Lucien, Simonn', Germain' Cécile
De leurs études, tud, tud, tud, ont à parler
- Plus loin on voit François'Annette
A travauller gai, gai, gai, en tablier.
- Et puis enfin Rosa, Alcide
Prenn't en cachett', chett, chett, chett' de doux baisers.
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Page 246 du livre d’Elzéar Bonin « Mille et une chansons »
Nous prévoyons que le livre au complet sera disponible vers le début de 2017
Merci de votre compréhension.
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