Ma sœur - mon amie,

Jusqu’au 20 juin, je ne savais pas que tes jours étaient décomptés. J’ai pleuré, pleuré et encore pleuré. C’était donc vrai que tu préparais ton départ.

Je me suis demandé comment j’allais faire pour te laisser partir. Avec qui moi, je vais parler au téléphone pendant des heures? Avec qui je vais parler lecture ?

Tu emportes tant de choses que j’aime de toi :

  • nos conversations
  • nos moments de naïveté
  • nos 56 années de vie
  • nos soupers
  • nos escapades dans de beaux jardins du Québec
  • nos partages avec tes filles
  • nos échanges avec Serge.

Je souhaitais tellement avoir un temps précieux avec toi pour parler des vraies choses. Je l’ai eu et je t’en remercie. Cela me donne des forces aujourd’hui pour te laisser prendre ton envol.

J’ai un grand désir pour toi que les anges du ciel t’offrent tout le bon que tu m’as offert sur cette terre.

Tu rencontreras fort probablement le « Petit Prince » là-haut. Dis-lui que c’était la première histoire que tu m’as racontée.

L’essentiel c’est le temps que tu prends pour ta rose.
Et c’est cela qui fait que ta rose est unique… comme toi pour moi.

Tu me manques déjà.

Je t’aime.

Ta petite sœur aimante,
Diane

 

 

 


 

 

Le 9 septembre 2012 à Sainte-Julie

Hommage à Yvette Bonin décédée le 2 septembre 2012

Yvette - mon amie,

Je suis arrivée dans votre famille comme belle-sœur, tu es arrivée dans ma vie comme une amie. Certaines choses sont écrites dans le ciel et toi tu en as inscrites plusieurs dans mon cœur.
Notre première rencontre a été empreinte d’humour, de vérité et d’authenticité, tout ceci a continué à grandir durant quinze années auxquelles pleins de beaux et bons moments se sont ajoutés.
Je me souviens de nos soupers à quatre : toi, Serge, Diane et moi, toutes les fois où on rêvait de refaire le monde à nous quatre. Justement, si tu avais pu refaire ce monde, il aurait été marqué par ta grande force, ta grandeur d’âme, ton humilité, ta simplicité et ton humour quelques fois subtile avec ton p’tit sourire en coin. C’est surtout ton courage extraordinaire et la confiance que tu avais en la vie qui auraient mené ce monde.
Les cinq dernières années ont été une lutte acharnée. Ton courage, ta ténacité, ton amour de la vie et ta conviction à croire à chaque jour que tu sortirais gagnante de cette bataille resteront gravés dans ma mémoire. Je sais à quel point tu aurais voulu avoir encore plusieurs belles années avec ton Pit comme toi seule sait le dire, hein Pit ? La vie en a décidé autrement, mais ton Pit à répondu à tes dernières demandes. Entre autres, celle de passer le plus de temps possible à ses côtés et dans ta maison. Je sais que pour lui, le plus important c’était toi, ton bien-être, ton confort et ta dignité autant que faire se peut.
Aujourd’hui et depuis longtemps, je dis merci à la vie de vous avoir rencontrés tous les deux. Tu m’as souvent dit que j’étais une vieille âme et bien pour ceux qui y croient, toi, tu as dû revenir plus d’une fois. Si tu en as envie, je souhaite que tu reviennes encore une fois, si tu as encore de l’intérêt pour entendre mon point de vue, mes taquineries et mes répliques auxuels tu disais avec un p’tit sourire « ça c’est du Brisson ». Parfois, il y avait du Bonin, du Turcotte et du Brisson, mais chaque fois il y avait beaucoup de plaisir et plein d’amour.
En terminant, je veux te remercier de m’avoir fait cette place dans ta vie, et ce, jusqu’à ton dernier souffle. Tu es partie au moment où je tenais ton visage entre mes mains, tu n’as ouvert les yeux qu’une seconde ou deux et moi j’ai eu l’impression que tu me disais au revoir.
Vas ma Belle Yvette, vas ton chemin avec toute la sérénité que jai vue dans ton visage au moment où tu as pris la clé des champs.
Bon voyage mon amie.

Josée Brisson
Conjointe de Diane Bonin


Yvette repose au Cimetière Ste-Julie,
Lot 74, Section « U »