21  Décembre 1999

 

Cher Papa,

Tu me manques vraiment.  Je m’ennuie déjà de toi.  Pourquoi nous as-tu laissé?  Nous qui avions besoin de toi.  Pourquoi il fallait que tu nous quittes?  Nous étions si bien tous ensemble.  Tout allait bien, nous étions heureux.  Qu’est-ce qu’on va faire sans toi?  J’aimerais tellement pouvoir te dire que je t’aime.  Mais il est trop tard.  J’aimerais pouvoir m’excuser pour ne pas t’avoir toujours écouté.  Même si je ne voulais pas écouter ce que tu me disais, j’ai toujours compris ce que tu voulais me faire comprendre.  Tu avais toujours raison et je le savais, mais je ne voulais pas le croire, je voulais le vérifier.  J’aimerais tellement passer une dernière journée avec toi et nous nous amuserions comme avant.  Est-ce que tu te souviens des heures de plaisirs que nous avons passé ensemble?  Moi je m’en rappelle et je m’en rappellerai toute me vie.  Je te remercie de m’avoir mis dans le droit chemin.  Même si je suis seulement ton bébé je vais prendre soin de mon frère, de ma sœur et surtout de maman.

Je t’aime papa…

 

Izabel                          XXX

 

 

 

24 Décembre 2000

 

Cher Papa,

Ça fait déjà un an et quatre jours que tu es parti loin d’ici et je m’ennuie.  Je prends le temps maintenant de te dire ce que je ressens.  Je ressens un immense vide depuis que tu es parti.  Mais tu es sûrement près de ton bébé à le surveiller comme quand il était un enfant.  Du haut du monde, tu es sûrement là à me regarder, à me suivre pas à pas.  Tu dois sûrement m’écouter quand je te parle avec mon cœur, très attentivement mais surtout en silence.  Pour moi, tu es l’étoile la plus brillante, le soleil le plus chaud, le nuage le plus blanc, le vent le plus doux, le chant le plus calme, la fleur la plus belle.  Tu sais « Pa » ce qui me manque (et dont tu vas sûrement être très surpris) c’est ta joie de vivre, ta bonne humeur, tes farces songées, tes petits « mth », quand tu frappais ta fourchette sur ton assiette pour attirer notre attention, nos batailles amicales bien sûr, nos longues mais très longues discussions, les petits surnoms que tu me donnais: NIMUS TORCÉSIUS LES OREILLES PLEIN DE PUCES, tes petites chansons dans les moments de silence ainsi que tes tours de « truck ».  Je n’ai toujours pas compris pourquoi tu nous as quittés, mais cela doit être parce que ta mission avec nous était terminée.  Même si je t’en veux un peu, je te laisse partir!  Et moi, je continue ici comme tu l’aurais sûrement voulu.  Mais ne t’en fait pas, jamais je ne t’oublierai.  Même si tu ne parlais pas beaucoup j’ai toujours appris énormément de toi, seulement par tes faits et gestes.  Tu seras toujours le meilleur pour moi et jamais je n’oublierai ce que tu m’as dit avant de prendre ton envol.  Aucune personne ne pourra te remplacer je te le jure.  Malgré le fait que tu sois parti si vite tu as été le meilleur père que je ne puisse avoir.  Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai à jamais…

 

 

Ton bébé

 

Izabel

 

 

Marcel Fleurent

 

Né le 3 août 1951.

Marié à Gisèle Bonin le 14 avril 1977 en l’Église St-Simon.

Décédé à Drummondville le 20 décembre 1999.

Service religieux le 23 décembre 1999, Église St-Nicéphore.

Mise en terre le 23 décembre 1999 au cimetière de St-Nicéphore.