«Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort n'existera plus.»
(Apoc. 21.4)
«En vérité, je vous le dis, chaque fois que vous l'avez fait à
l'un de ses petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.» (Mat
25,40)
Hommage à notre père, Léon
Papa, en raison
de son côté timide, aurait été le dernier à accepter qu’on parle de
lui en public. Mais on ne
pouvait pas le laisser partir sans
dire ce qu’il a été pour nous.
Imaginons
un samedi soir du mois de mai 1950.
Dormait-il dans son lit à la ferme de ses parents, Eva et
Emile? Non, il dormait, même ronflait,
dans le « bogué » que son cheval ramenait seul en vitesse à
la maison, de retour du bassin de St-Majorique où il courtisait
Jeanne Bonin depuis un bout de temps. Voulez-vous savoir à quoi il
rêvait? J’en vois
sourire quelques-uns; non, ce n’est pas à ce dont vous pensez… Il
rêvait d’épouser sa belle et de fonder avec elle une famille. Il rêvait aussi d’acheter la terre
paternelle… Il se voyait
déjà défrichant les bois pour agrandir l’espace
cultivable et augmenter le cheptel.
Et
son rêve est devenu réalité : il a épousé Jeanne et ils
ont eu cinq enfants
toujours vivants, puis maintenant 12 petits-enfants et 2
arrières petits-enfants.
Léon
s’est dépensé sans compter l’ouvrage, du matin au soir, en toutes
saisons. Et Jeanne l’a accompagné
et soutenu en tout. Sur la terre paternelle, il a fait vivre
les siens et il a été heureux
que Constant et Jeanne prennent la relève et continuent, au
jour le jour, à prendre soin de la terre et des animaux qu’il
affectionnait. Mais dans la
vie, tout n’est pas rose; ainsi on n’a pas toujours accepté ou
compris les flâneries de
notre père, les écarts de ses distractions. Sa présence nous a manqué à
certains moments importants. Maman l’a attendu bien des fois
aussi…
Aujourd’hui,
c’est ce qu’il y a de plus précieux en lui que nous
conservons. Léon avait du cœur au
ventre. Il était
toujours prêt à rendre
service et à aider des plus malheureux, jusqu’à
héberger des quêteux. Homme
tolérant, parfois
capricieux, il faisait preuve d’un bon jugement. Avec son côté bon enfant, il aimait rire
et jouer. Quel plaisir il avait, les dimanches
d’été, lorsqu’on jouait à s’arroser, après
le train. Et que dire de son
agrément à taquiner et à
jouer aux cartes entre amis.
Aimant
aller au bois, bûcher, cueillir des petits fruits, il ressourçait dans
la nature sa vaillance et son sens de l’émerveillement. Sa sensibilité et son attachement
aux liens familiaux
particulièrement, amenaient souvent des larmes à ses yeux
bleus. Son amabilité et sa
simplicité faisaient de lui un être
attachant.
Se
retrouver seul après le décès de Jeanne fut difficile pour Léon. Cependant, ses trois dernières années à
la Résidence St-Joseph lui ont
permis d’apprivoiser l’ennui, de se faire de nouveaux
amis et partenaires de jeux.
Puisse tout ce que papa a
vécu de bon et de beau se continuer à travers
nous. Puissent ses qualités de
cœur donner du sens à nos vies
et à nos rêves.
Ses
enfants
MERCI pour votre soutien et
votre présence réconfortante en ces
moments exigeants pour nous.
Yolande (Bertrand
Dionne)
Germain (Francine
Lebeau)
Constant (Jeanne
Ricard)
Simon (Carole Chagnon)
Bertrand (Diane
Bergeron)
Et tous leurs enfants et
petits-enfants
PS. Une
carte-souvenir est disponible pour les amis
proches et la
parenté. Prière de s’adresser
à un des
enfants
|
P.S. Le lieu de sépulture de Jeanne et
Léon est le cimetière de St-Bonaventure