Bonjour à toutes et à tous,
Je vous transmets le 5e et dernier message relatif à notre voyage à vélo.
30 juin, départ 8 :20 h. en direction de White River par la route 17 (141 km) (cum. 3738 km), vitesse moyenne de 23,5 km.
Il y a de bonnes côtes en avant-midi, du vent frais le long du lac Supérieur et nous apercevons deux orignaux, dont un, au beau milieu de la route. En après-midi, la route est moins accidentée et nous pouvons augmenter notre vitesse.
Nous rencontrons trois cyclistes de la Colombie-Britannique qui se rendent à Terre-Neuve et nous les retrouvons au camping White Lake Provincial Park, il s’agit de Robert Lepage qui est originaire de Sept-Iles et de sa conjointe Dreidre; ils sont
partis pour 3 mois avec un couple d’amis, dont la conjointe conduit un véhicule récréatif.
1er juillet, départ à 8 :45 h. pour Wawa par la route 17 (127 km) (cum. 3865 km), vitesse moyenne de 23,2 km.
Dès le début, il pleut et nous gardons nos vêtements de pluie jusqu'au milieu de l’après-midi. Nous apercevons deux orignaux qui pataugent dans des mares d’eau. Le terrain est assez accidenté et nous devons composer avec le vent.
Nous couchons au Wawa Resort Campground. Nous rencontrons un québécois de .la région de Québec qui traverse le Canada du Pacifique à l’Atlantique, en solo. En passant à White River, un panneau indique qu’il s’agit du point le
plus froid au Canada : -58c, -72f avec une élévation de 1200 pieds.
2 juillet, départ à 8 :30 h. pour Montreal River Harbour par la route 17 (109 km) (cum. 3974 km), vitesse moyenne de 24,9 km.
Nous traversons le parc du Lac Supérieur sur une distance de 83 km. Il y a de bonnes montées et de bonnes descentes et nous arrivons au camping Twilight Resort au milieu de l'après-midi. La température est beaucoup plus fraîche sur le
bord du lac et particulièrement en descente.
3 juillet, départ à 8 :10 h. pour Saut-Ste-Marie par la route 17 (109 km) (cum. 4083 km), vitesse moyenne de 24,7 km.
Nous roulons par une journée ensoleillée et venteuse, il y a quelques grandes montées et de belles descentes. Nous arrivons à 14 :00 h. au camping Glenview. Nous profitons de cette fin de journée pour acheter deux pneus et deux chambres
à air pour moi et nous soupons tous au restaurant Muio'S.
4 juillet, départ à 8 :30 h. pour Blind River par la route 17 (142 km) (cum. 4225 km), vitesse moyenne de 26,7 km.
Par une journée ensoleillée, nous traversons des routes en réparation pendant presque toute la journée. Nous couchons au camping Macivers Motel & Camp.
Nous rencontrons Linda Fair qui traverse le Canada avec un tricycle et une voiturette traînés par six chiens. Elle est partie d'Edmonton il y a un an et six semaines, elle veut se rendre à Terre-Neuve et s'arrête dans certaines villages pour
travailler, afin de se nourrir et de nourrir ses chiens. Son site Internet est: www.ultimatesites/muttlycrew.com.
5 juillet, départ 8 :25 h. pour Sheguiandah par les routes 17 et 6 (165 km) (cum. 4390 km), vitesse moyenne de 23,4 km.
Nous quittons enfin la route 17 pour la route 6 et il y a un peu moins d'achalandage mais l'accotement est étroit. Le vent est présent par moment, il y a de bonnes montées et descentes et nous arrivons fatigués au camping Green Acres.
Nous pouvons nous baigner dans la baie de Sheguiandah (il y a beaucoup de réserves indiennes dans cette partie de l'Ontario).
Sur le camping, nous rencontrons un couple d'Ottawa qui fait une petite randonnée dans la région et une femme de New York, partie de chez elle en complète autonomie pour une randonnée plus importante.
6 juillet, départ à 8 :45 h. pour Lion'S Head par la route 6 (105 km) (cum. 4495 km), vitesse moyenne de 25,1 km.
Rendus à South Baymouth, nous embarquons sur un traversier qui nous amène à Tobermory en 1 :45 h., il en coûte 11,20 $ par personne et 24,50 $ pour la camionnette et autant pour la tente-roulotte. Comme ce traversier n'arrive qu'à 13
:30 h., nous avons le temps de casser la croûte avec nos encadreurs Gaby et Léo.
Nous reprenons nos vélos à 15 :45 h. et nous couchons au camping municipal de Lion'S Head.
7 juillet, départ à 8 :25 h. pour Wasaga Beach par les routes 6 et 26 (140 km) (cum. 4635 km), vitesse moyenne de 24,5 km.
Nous avons souvent un vent de face, mais il souffle modérément. Les routes 6 et 26 sont encombrées de véhicules, il faut être très prudent, c'est la période des vacances et nous nous rapprochons d'un centre touristique important.
Quand nous apercevons au loin la baie Georgienne, la température se refroidit et nous gelons dans les descentes.
Nous arrivons au camping Cedar Grove Park; ça paraît que c'est plus touristique... le camping nous coûte 65 $ pour un soir et le 2e soir, nous bénéficions d'un rabais minime de 5$.
8 juillet, dernier jour de repos avant notre arrivée à Trois-Rivières. Et pour une fois, c'est un véritable jour de repos... nous n'avons pas de réparation de vélo, ni d'achat de pièces et aucune crevaison depuis 9 jours... un
record!!!
Je ne suis pas en mesure de transmettre mon message par Internet car le fournisseur local est en panne depuis hier.
Nous comprenons pourquoi les campings et les hôtels sont très fréquentés pendant cette fin de semaine; il y a un rallye international de motocyclettes. Je soupe au restaurant Pizza Hutt avec Gaby et Léo, tandis que Jean-Marc et Michel optent
pour un restaurant chinois qui offre un buffet.
9 juillet, départ à 8 :10 h. pour Lindsay par les routes 26, 11, 12 et 7 (175 km) (cum. 4810 km), vitesse moyenne de 24 km.
Rendus à Barrie, nous entrons au centre ville par erreur et une gentille dame, que mes deux copains (lire larrons) prénommerons Rosita, nous conduit aux limites de la ville, où nous empruntons la route 20 (belle petite route panoramique) qui nous
permet de joindre la route 11.
La route 12 s'avère très dangereuse, il y a beaucoup de circulation et il n'y a pas d'accotement. Nous couchons au camping Riverwood Park.
10 juillet, départ à 8 :20 h. pour Kaladar par la route 7. (200 km) (cum. 5010 km), vitesse moyenne de 23,6 km.
Nous roulons pendant 75 km sur une route très dangereuse pour les cyclistes, nous arrêtons pour dîner à Norwood et décidons de changer de route. Nous continuons par les routes 45, 42, 30, 38, 13 et 41 en direction de Tamworth.
Le camping choisi le matin est le Sheffield Lake Park, mais ce camping n'existe pas!!! Les gens de l'endroit nous disent qu'il est sur la route 15 et nous roulons jusqu'à 21:30 h., nous sommes en plein bois, il fait noir, l'endroit est désert
et, comble de malheur, nos téléphones cellulaires ne fonctionnent pas dans cette région, en raison d'une chaîne rocheuse (c'est ce que nous apprendrons plus tard).
Finalement, Mike, un retraité du gouvernement provincial de l'Ontario, s'arrête avec sa camionnette, il charge nos trois bicyclettes et nous ramène à l'hôtel du village. Rendus à cet hôtel, deux jeunes filles nous informent que Gaby et Léo
nous recherchent et elles nous indiquent le nom du camping: O'Neil Cottages, il est situé à Erinsville. Nous entrons à l'hôtel et, tout en sirotant une bière bien méritée, nous communiquons avec la responsable du camping qui avise nos
encadreurs de l'endroit où nous sommes. Ce sont des retrouvailles émotives et, grâce à un client Mark (grand amateur de vélo et réparateur hors pair, à ce qu'on dit) et au gérant Tod, nous pouvons laisser coucher nos vélos dans une chambre
de l'hôtel, nous les reprendrons le lendemain. À minuit et demi, nous dégustons le meilleur spaghetti du voyage, arrosé d'une bouteille de blanc et nous dormons jusqu'à 7:00 h. Michel a subi deux crevaisons aujourd'hui.
11 juillet, départ à 10 :00 h. de l'hôtel de Tamworth, après avoir réparé une troisième crevaison en deux jours pour Michel. Nous roulons en direction de Kemptville par les routes 4, 14, 38, 8, 12, 10, 1 et 43 (171 km) (cum. 5181 km),
vitesse moyenne de 24,2 km.
Nous passons par de petites routes de campagne accidentées et il vente par moment. Il faut surveiller les chiens des cultivateurs qui nous courent après occasionnellement. Nous arrivons tard au Parc de la Rivière Rideau et j'ai bien hâte
de retrouver ma conjointe Denise qui nous accompagne pour deux jours.
Nous soupons dehors, à la tombée de la nuit, les convives sont chaleureux et le vin excellent.
12 juillet, départ à 8 :30 h. pour St-Zotique au Québec par les routes 43, 34, 18, 23, 2 et 338 (147 km) (cum. 5328 km), vitesse moyenne de 26,8 km.
Le soleil brille, le vent se fait discret, nous arrivons rapidement à la frontière du Québec. Nous nous arrêtons à cet endroit pour prendre une photo de la pancarte annonçant le Québec; nous avons fait de même dans chaque province.
Nous sommes enfin chez nous!!!
Nous couchons pour la nuit au camping Tee Pee. Après un copieux souper, nous avons la surprise de croiser sur le camping, Tara et Carl, deux jeunes de la Colombie-Britannique que nous avions croisé sur une route précédemment et ils viennent
nous voir, nous apportent quelques bières et nous échangeons sur nos voyages respectifs. Ils s'en vont à Montréal et ils pourraient nous accompagner de l'Île St-Ignace jusqu'au Parc Champlain à Trois-Rivières. Ils ont dû faire 900 km en
autobus en raison du bris d'une jante et d'un virus attrapé par Carl.
13 juillet, départ à 8 :20 h. pour Varennes par les routes 338, 201, 132, 30 (eh oui! un brin de délinquance) et nous avons emprunté la piste cyclable à Ste-Catherine, visité le circuit Gilles Villeneuve, grâce à Jean-Marc et finalement, nous
sommes arrivés à Varennes par la piste cyclable (122 km) (cum. 5440 km), vitesse moyenne de 22,5 km.
Il s'agit d'une journée facile, un soleil de plomb, peu de vent et pas de camping dans la région de Varennes. Les responsables du kiosque d'information touristique nous permettent de stationner la tente-roulotte dans le stationnement du Parc
municipal et les deux tentes peuvent être montées à proximité sur un terrain gazonné. Pour être en loi, il faut prendre une vignette pour un stationnement de nuit, cette vignette nous coûte 12 $. Il est possible de se rendre à la
piscine municipale pour prendre une douche, moyennant des frais minimes.
Nous prenons notre dernier repas en camping et, comme il n'y a pas de table à l'extérieur, nous dînons dans la tente-roulotte.
14 juillet, départ à 8 :30 h. pour Trois-Rivières par les routes 132 et 138 (122 km) (cum. 5562 km), vitesse moyenne de 25,1 km.
Il fait beau et chaud, nous roulons allègrement en direction de Sorel, nous arrivons à 11:20 h. et nous pouvons prendre la traverse de 11:30 h.
Céline, la conjointe de Jean-Marc, un de ses amis et quatre amis de Michel, dont son professeur de judo, nous accompagnent à partir du restaurant Jean-Baptiste de Louiseville où nous dînons ensemble.
Nous arrivons au Parc Champlain vers 16:45 h. et nous sommes accueillis par des parents et amis enthousiastes; Mes frères et mes neveux sont équipés de pancartes nous souhaitant la bienvenue et ils invitent les automobilistes à klaxonner
et à troquer leur auto pour une bicyclette.
La conjointe de Jean-Marc offre une bouteille de champagne que celui ouvre promptement et nous buvons dans de petites coupes ( je bois dans une grande coupe que mes frères et soeur m'ont offerte) et nous prenons le chemin de Grand-St-Esprit où un
souper champêtre nous est offert par ma conjointe Denise.
Je suis heureux d'être enfin au Québec pour retrouver les miens et, en même temps malheureux que ce magnifique voyage soit terminé... je me rendrai sûrement un jour à Terre-Neuve!!!
Je veux remercier en premier Céline, la conjointe de Jean-Marc, pour m'avoir mis en contact avec Jean-Marc le responsable de ce voyage, ma conjointe Denise pour m'avoir permis de réaliser ce rêve, Jean-Marc et Michel pour leur compréhension et leur
camaraderie et finalement, Gaby et Léo (et Céline, pendant les deux premières semaines) qui se sont révélés des encadreurs hors pair; sans eux, ce voyage n'aurait pas été le même et nous aurions souvent été dans la misère noire.
Merci également à Christian, Doris et sa soeur, Pierre le beau-frère de Michel qui nous ont visité à Calgary et à ma conjointe Denise pour sa petite visite de deux jours la semaine dernière.
Merci à mon gendre Dominic Voyer (Marie-Claude) qui s'est chargé de retransmettre mes messages à tout le monde et à mon cousin Gérard Bonin qui a informé mes cousins et mes cousines régulièrement.
Merci à tous ceux, qui de près ou de loin, ont cru à notre rêve et nous ont supporté tout au long de ce voyage fantastique.
Gilles Bonin
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